Lors de la campagne électorale municipale de l’automne, la formation politique ADT (Alliance démocratique Terrebonne) se présentait comme le parti du changement. Qu’en est-il six mois plus tard? Le maire Marc-André Plante a rencontré Ô Courant pour aborder les thèmes du transport en commun, de l’environnement et de la vie de quartier.
Par Nathan Jomphe
Marc-André Plante proposait la gratuité du transport en commun pour les étudiants du Cégep de Terrebonne et du CFP des Moulins. À la suite des hausses de tarifs annoncées par l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) le 30 mai 2018, le maire n’était plus en mesure de promettre ne serait-ce que le maintien des tarifs réduits pour les étudiants du Cégep de Terrebonne et du CFP des Moulins, ainsi que la gratuité pour les aînés.
Il tentera de maintenir ces tarifs pour 2019, mais explique ses difficultés par le fait que, si ces ententes sont conservées, la «facture municipale du réseau transport pourrait doubler, voire quadrupler dans certains cas».
À court terme, Marc-André Plante vise un réseau de transport en commun plus efficace pour continuer à attirer le bassin étudiant. Un service qui dessert mieux des secteurs comme La Plaine ou l’est de Lachenaie sera mis de l’avant en attendant la fin du dossier tarifaire. Cela devrait grandement améliorer la rapidité des autobus vers le cégep, comme il l’a dit en réaction à l’article d’Ô Courant d’avril à ce sujet.

ENVIRONNEMENT
La mairie de la ville venait avec un lot de dossiers en environnement comme les problèmes d’odeur dans Urbanova et la mise en place de bacs bruns pour le compost.
L’odeur venait en partie du déversement des eaux usées de l’usine Tergel lors sa production de gélatine à base de gras de porc. La compagnie est en train de se doter d’un système d’épuration d’eau, ce qui améliorera la situation.
Marc-André Plante n’est pas parvenu à rencontrer la ministre de l’Environnement à propos du renouvellement de la station d’épuration d’eau (STEP) sur le boulevard de la Pinière. Il compte lui présenter un échéancier sur 3 ans et espère recevoir de l’aide de programmes d’infrastructures pour assumer les coûts de 35 M$.
Quant au compostage, certains citoyens restent réticents vis-à-vis du programme. Le maire affirme qu’il s’agit d’une minorité et compare la situation au bac bleu où «il y avait du monde qui trouvait ça bien épouvantable d’avoir des bacs bleus, puis ces mêmes personnes aujourd’hui n’en parlent plus».
Il annonce qu’il n’y aurait pas de distribution de sacs en papier pour le bac brun dans la maison, puisque le citoyen finirait par les payer dans ses taxes et que l’achat de ces sacs vient remplacer celui des sacs orange et verts qui devaient être utilisés auparavant. Il assure aussi la population que les vieux bacs bleus sont réutilisés par des entreprises et d’autres municipalités.
VIE DE QUARTIER
Dans son discours inaugural, le maire promettait un Programme particulier d’urbanisme (PPU) visant à donner un coup de jeune au Vieux-Terrebonne et au centre-ville. Le projet mandaté à l’Institut du Nouveau Monde (INM) est déjà bien amorcé. Il a pour but de consulter la population dans des cafés citoyens afin de bien la représenter à travers le projet.
Pour ce qui est de la légalisation du cannabis, le maire avait déjà exprimé son mécontentement par rapport au manque de ressources pour encadrer la nouvelle loi dans un laps de temps si court. Bien qu’il compte sonder la population d’ici les prochaines semaines, il affirme que, pour la première année, la consommation de cannabis sera interdite dans les endroits publics, au même titre que la consommation d’alcool.
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