Le 6 décembre, les étudiants du cours Lire et partir au Domaine Notcimik ont rencontré Madeleine Basile, membre du Conseil de la nation atimakekw et du Comité des survivants de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, et propriétaire du Domaine Notcimik, un centre de plein air atikamekw situé en Haute-Mauricie. Madeleine leur a raconté son expérience dans le pensionnat autochtone de Pointe-Bleue et combien cela a affecté sa vie. Elle a aussi partagé sa fierté de la culture atikamekw et a donné très envie de remettre le projet du groupe qui consistait à se rendre au Domaine Notcimik. Mikwetc, Madeleine!
Voici ce que les étudiants ont pensé de cette rencontre.

J’ai été surpris de voir comment elle croyait en nous et au fait que nous sommes une génération qui a la possibilité de pouvoir changer les choses.
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J’ai été surpris par le fait qu’après 64 ans, elle commence à peine à découvrir les relations entre frères et sœurs. J’ai tellement ressenti de rage envers les pensionnats, car ce sont les pensionnats qui ont créé cette barrière dans les familles.
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Ce qui m’a marqué, c’est à quel point elle désirait interagir avec des allochtones.
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J’ai réalisé à quel point elle vivait avec des traumatismes de son enfance.
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J’ai trouvé admirable la capacité de résilience de Madeleine Basile. C’est une dame qui a visiblement traversé plusieurs rudes épreuves dans sa vie, mais, malgré tout, elle a choisi une direction positive et continue à se reconstruire en tant que personne.
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J’ai été marqué par sa manière de communiquer avec nous, les jeunes. Elle avait l’air de nous accorder une grande valeur, comme si nous étions précieux, intelligents et brillants.
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C’est une rencontre que j’ai trouvée bien trop courte, même pour un lundi matin. Madeleine Basile avait une grande humanité et une profondeur. Elle m’a montré que les personnes qui en ont le plus à dire sont souvent les mêmes à qui on a empêché trop longtemps de parler, de raconter, de s’exprimer…
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J’aimais aussi que Madeleine Basile donne un point de vue assez positif sur la Covid : que c’est un temps qu’on a pour prendre soin de soi-même.
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Ce qui m’a marqué dans notre rencontre avec Madeleine Basile, c’est sa bonne humeur malgré toutes les épreuves qu’elle a vécues.
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J’ai constaté à quel point les pensionnats ont réellement affecté la vie de famille des autochtones. Je n’avais pas réalisé avec quelle intensité certains enfants rejetaient leur propre culture lorsqu’ils revenaient à la maison. Comme Madeleine le racontait : même si elle adorait manger de l’orignal ou de la perdrix, après avoir été dans les pensionnats, ce qu’elle voulait alors manger, c’était du pain tranché.
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La passion que Madeleine Basile avait dans les yeux lorsqu’elle parlait de sa culture m’a beaucoup marquée. Elle était vraiment fière de nous présenter sa culture.
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Les propos de Mme Basile ont bien illustré que « racisme systémique », c’est plus que deux mots, c’est beaucoup de souffrance et un combat constant.
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Pour lire le compte-rendu de la rencontre avec Marie-André Gill, c’est ICI.
Le groupe et son enseignante de littérature, Sophie Courvoisier-Skulska, remercient (tshinashkumitin en innu, mikwetc en atikamekw) la Fondation du Cégep à Terrebonne, l’association étudiante (AGECRLT) et l’UNEQ pour le financement des rencontres avec Marie-Andrée Gill et Madeleine Basile.
Pour plus d’information au sujet du cours Lire et partir au Domaine Notcimik (automne 2021), contacter Sophie Courvoisier-Skulska.