Visionnement en ligne chez les jeunes: l’anglais préféré au français

Les jeunes Québécois écoutent de moins en moins de contenu audiovisuel francophone: 66% d’entre eux consomment du contenu anglophone au moins une fois par mois et un jeune sur quatre en consomme quotidiennement, selon une étude menée par l’Observateur des technologies médias en 2021.

Par Shawn Cosentino | Arts, lettres et communication

Les jeunes Québécois écoutent de moins en moins de contenu audiovisuel francophone. De préférence, les jeunes se dirigent vers les géants du domaine pour visionner du contenu en film. Les étudiantes en Arts, lettres et communication option média du Cégep à Terrebonne Marie-Anne Farley, Camille Bilodeau et Cloé Paradis l’affirment. «J’utilise habituellement Netflix», avance Marie-Anne. «Quand j’ai un film à écouter, je me dirige vers Netflix d’habitude», poursuit Camille. Cloé affirme la même chose. «Moi, d’habitude, je me dirige vers Netflix ou Disney+ la plupart du temps», dit-elle. 

L’animateur et producteur aux Productions Déferlantes Jean-Philippe Dion s’est avancé sur le sujet. «Je pense que c’est un phénomène lié à un problème d’écosystème [médiatique], dit-il. Je pense aussi qu’à cause de la mondialisation, les jeunes ont accès à beaucoup de plateformes avec du contenu qui est extrêmement bien fait à l’international. Nous, ici, on n’a pas toujours les budgets pour faire ce même type de contenu.» 

Il faut être vigilant, selon la directrice du développement aux Productions Déferlantes Catherine Perreault-Lessard. Elle craint un point de non-retour si le phénomène persiste. «Il faut s’inquiéter, souligne-t-elle. J’ai le feeling qu’une fois que la ligne sera traversée, on ne pourra plus retourner chercher les jeunes.»

Catherine Perreault-Lessard se demande si l’effort doit simplement venir des producteurs et diffuseurs, ou si l’effort doit être collectif pour attirer les jeunes vers les contenus francophones. 

«Je crois que le débat est plus grand que celui où l’on décide de regarder du contenu en français ou en anglais au Québec, avance Jean-Philippe Dion. Je pense que [le débat] c’est aussi l’appropriation et l’amour qu’on a pour notre langue. En faisant la promotion de notre langue et de notre culture, plus de gens vont vouloir et seront capables de consommer du contenu francophone.»   

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