Temps d’écran: un enjeu dangereux

La gestion du temps d’écran est un enjeu majeur pour les enfants et les parents. Près de 61% jeunes québécois de 6 à 17 ans passent, en moyenne, plus de 10 heures par semaine à naviguer sur internet, selon une étude de l’Académie de la transformation numérique publiée en 2021.

Par Zackary Paré | Arts, lettres et communication

«C’est le mal de notre temps. Tous les parents, on s’en parle, c’est le temps d’écran. Pas juste les jeunes, pour les adultes aussi», explique une mère monoparentale de deux enfants, Geneviève Despatie. 

RÉALITÉ D’UN JEUNE QUÉBÉCOIS

Une trop grande consommation des écrans peut entraîner des troubles physiques, sociaux et psychologiques. Guillaume, le fils de Geneviève Despatie, passe de 20 à 30 heures sur les écrans par semaine. Il reconnaît les effets négatifs des écrans. «Il y a eu quand même plusieurs impacts, dit-il. Il y avait le fait que j’étais beaucoup plus fatigué, j’étais beaucoup plus déconcentré, ce qui a entraîné de mauvaises notes à l’école. Je rentrais de l’école, je ne voulais même pas faire mes devoirs ni mes études.»

Malgré ces effets négatifs, les écrans peuvent tout de même avoir des effets positifs. C’est un excellent moyen de former et d’entretenir des relations, amicales ou amoureuses. Les écrans peuvent apporter un certain confort aux personnes ayant des troubles anxieux. «Ça me déstresse, ça me met dans un monde où je peux délivrer ma passion», explique Guillaume.

Pour contrer les effets néfastes des écrans, beaucoup de parents utilisent des règles pour encadrer leurs enfants. Ces règles comprennent: les limites de temps, l’adoption de systèmes de contrôle parental et la surveillance de la sécurité en ligne des enfants.

«Il y a des applications qui nous aident, dit Geneviève Despatie. On a la borne Helix, puis c’est facile à distance de déconnecter les appareils. Pour mon fils, sur son appareil intelligent, j’utilise les réglages automatiques de contrôle de temps d’écran.»

PAUSE, RÉFÉRENCE CLÉ

Des organisations proposent des pistes de solutions pour remédier aux problèmes du temps d’écran chez les enfants. C’est le cas de Pause, une organisation québécoise qui fait la promotion équilibrée d’internet et des écrans pour prévenir les risques liés à l’hyperconnectivité.

La coordonnatrice du volet familles de l’organisme, Julie Mayer, explique les principales démarches de l’organisation pour contrer l’hyperconnectivité. «L’initiative Pause tente d’informer les professionnels et les intervenants de différents milieux scolaires, dit-elle. C’est vraiment de se baser sur des données scientifiques pour leur donner du contenu. Puis donner aussi des outils concrets pour faire de l’intervention dans les milieux.»

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