Résultats en chute libre au test ministériel de français

La diminution du taux de réussite chez les élèves de secondaire 5 à l’examen ministériel de français de 2022 a affecté l’ensemble du Québec. Les centres de service scolaire de la province avaient en moyenne un taux de réussite de 74,1% en 2019, comparativement à 66,2% en 2022. Ces statistiques alarment un grand nombre de personnes dans le domaine de l’enseignement. 

Par Élodie Desjardins | Arts, lettres et communication

L’école secondaire Des Trois-Saisons à Terrebonne est l’une de celles qui a vu une chute marquée des notes à l’examen final de 2022. Cette tendance affecte l’ensemble du personnel qui souhaite mettre des solutions en place pour remédier au problème.

UNE PANDÉMIE QUI A LE DOS LARGE

La diminution du taux de réussite est entre autres une répercussion directe de la COVID-19. Après plusieurs mois d’isolement, les élèves de l’école Des Trois-Saisons et tous les élèves du Québec n’ont pas pu reprendre toutes les notions échappées. «Ils ont trouvé des façons pour faire comme s’ils étaient là, mais en fait ils n’étaient pas vraiment là, affirme la directrice de l’école, Nathalie Nobert. Donc, c’est sûr que les apprentissages ont été faits, mais pas au même rythme que s’ils étaient en présentiel.»

Les constants retours en présentiel et en cours à distance ont causé une démotivation chez le personnel et les étudiants. Sans motivation, les apprentissages des matières importantes ne sont pas réellement acquis, selon la directrice. La pandémie aurait aussi fait en sorte que les enseignants ne corrigent pas de la même façon qu’avant. «Malheureusement, nous avons changé nos méthodes, car nous avons un peu baissé nos standards, dit l’enseignante de français de secondaire 5, Josée Guilbault. Ils sont moins forts.»

VERS DES PISTES DE SOLUTIONS CLAIRES

Même si les résultats sont choquants, le personnel de l’école secondaire Des Trois-Saisons pense qu’il y a différentes solutions pour améliorer le français chez les élèves. Prendre plus de temps à expliquer la matière ou commencer la préparation à l’examen ministériel dès le début de l’année pourrait permettre aux élèves de mieux assimiler les notions. «Depuis le début de l’année, on a eu beaucoup de cahiers pour pratiquer différentes notions qui seront à  l’examen», révèle l’élève de secondaire 5, Aurore Chaînon. 

L’équipe-école travaille avec les enseignants du premier cycle pour prévenir les échecs dans le futur. L’école secondaire rend la compréhension de la lecture plus présente dans les autres matières depuis quelques années. Cette méthode permet d’offrir un apprentissage plus constant chez les élèves. «Les mathématiques ont levé la main pour dire que dans leur matière il y a beaucoup de lecture aussi», affirme Nathalie Nobert.

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