La comédie Au revoir le bonheur du réalisateur Ken Scott raconte l’histoire de quatre frères aux pensées divergentes se rendant aux Îles-de-la-Madeleine dans leur maison d’enfance pour disperser les cendres de leur père. Le geste de délivrance est hautement symbolique. Le plus jeune fils perd néanmoins l’urne contenant les cendres. Un conflit éclate et des souvenirs surgissent.
Par Keryss Butté | Arts, lettres et communication

COMÉDIE RÉCOMPENSÉE
Dans le même registre que La grande séduction et de Starbuck, Ken Scott propose une nouvelle comédie, celle-ci reposant sur un thème dramatique. Réalisé par un casting vedette et tourné dans un décor idyllique, il remporte le prix d’interprétation masculine au Festival de l’Alpe d’Huez en France pour la qualité de jeu des quatre acteurs principaux.
Au revoir le bonheur fait référence aux conflits qui sont parfois causés par le décès d’un parent dans la famille. Les quatre frères tentent de se reconnecter en se rendant aux Îles-de-la-Madeleine, dans la résidence de leur enfance. Un lieu symbolique pour eux. L’héritage de leur père les conduira cependant à vivre des aventures plus intenses que leur propre peine.
SENTIMENT DE DÉJÀ VU
Le réalisateur et scénariste crée une famille autour de quatre archétypes masculins. L’aîné, Charles-Alexandre (Louis Morissette), est un riche homme d’affaires qui veut suivre les traces de son père sans sa gentillesse. Nicolas (François Arnaud), le plus jeune, est un chef distrait qui aime les plaisirs de la vie. Entre les deux, Thomas (Antoine Bertrand), est bouleversé par la mort de son père. William (Patrice Robitaille), est un professeur et auteur à la retraite en manque d’inspiration, ce qui l’empêche d’écrire sa pièce. Le syndrome de la page blanche semble avoir affecté le scénariste. Ses rôles principaux sont tous des archétypes déjà vus auparavant. Un recyclage d’idées rend le tout redondant.
Les acteurs semblent chercher le ton juste tout au long du film. Les personnages féminins sont rarement vus. Des images iconiques à l’intérieur de ce film. C’est malheureusement plus un hommage à la beauté des îles qu’une pièce émouvante sur un thème universel.