Texte écrit par Delphine Limoges à l’occasion du concours Critère. En savoir plus.
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Lire Nucléera et la quête du soleil.
Je suis de ceux qui pensent que la science est d’une grande beauté.
Un scientifique dans son laboratoire est non seulement un technicien :
il est aussi un enfant placé devant des phénomènes naturels
qui l’impressionnent comme des contes de fées.
MARIE CURIE
La poussière obstrue la vue des soldats se tenant sur la muraille. Les hommes ne peuvent que mettre leur coude devant leur bouche alors qu’ils toussent à cracher leurs poumons, la poudre asséchant leur gorge et mettant leurs bronches en feu. Ils essayent de voir à travers l’épais nuage grisâtre, mais il est trop douloureux de garder les yeux ouverts. Il ne fait nul doute dans leur esprit que plusieurs de leurs semblables ont quitté ce monde; l’arme immense ayant créé une brèche dans le mur rocheux sous leurs pieds avait sûrement fauché la vie de leurs compagnons par la même occasion. L’attaque contre leur royaume, Comhlacht, a été à la fois inattendue et douloureuse, les jeunes soldats n’ont guère le temps de faire leur deuil; il faut refermer la plaie béante avant que plus d’ennemis ne pénètrent. Lorsque les particules retombent, plusieurs cadavres les attendent au bas du mur. C’est avec le cœur lourd et les larmes aux yeux que les sentinelles se jurent de défendre leur empire la tête haute et avec sang-froid, malgré l’envie obsessive de tout détruire sur leur passage et de se venger eux-mêmes, cela même s’ils ne sont pas formés pour un tel massacre.
Leurs cheveux blonds hirsutes s’entremêlent alors que les hommes s’élancent au bas du mur en s’assurant de ne pas oublier de prendre avec eux de lourds et imposants boucliers. Les plus courageux forment une barrière autour du trou afin de diminuer le diamètre de celui-ci en attendant les renforts, tandis que d’autres envoient des bulles messagères avertir leurs supérieurs de l’intrusion. D’apparence similaire à des bulles de savon, elles vont transférer la nouvelle de l’attaque en éclatant devant leur destinataire et en libérant ainsi leur signal de détresse. Les jeunes blonds enracinent ensuite leurs pieds dans le sol aux extrémités de la formation stable qui entoure les ennemis et soufflent dans les airs de la poussière dorée qui attirera des alliés, tout en commençant déjà le moule qui servira à créer de nouvelles briques. Les alliés qui seront touchés par la poudre scintillante auront le sentiment qu’ils doivent absolument se diriger vers l’expéditeur, ce qui leur fera comprendre l’urgence de la situation et sa gravité.
En quelques minutes, de grands soldats musclés arrivent tels des bœufs enragés, suivis de plus minces tout aussi furieux. Les premiers transportent sur leurs dos des sacs contenant un gaz acide capable de faire disparaitre tout adversaire ayant le malheur de se retrouver dans sa trajectoire. Les hommes bien charpentés répandent la mort autour d’eux grâce à un tube expulsant la substance crainte de tous. Tout endroit visité par ces hommes se retrouve enfermé dans une stérilité maladive et dans un silence horrifiant. Le cerveau de l’ennemi n’a même pas le temps d’analyser la situation redoutable dans laquelle il se trouve qu’il est déjà redevenu cendre pour ensuite être éparpillé au gré des vents sifflants et des marées ensanglantées. Les intrus qui voient ainsi leurs camarades se faire vaporiser ne peuvent s’empêcher de retourner vers l’endroit d’où ils sont venus et d’essayer de s’enfuir avec des jambes de jeune faon et un cœur bégayant.
Les jeunes blonds entourant l’attroupement ne leur laissent pas l’option d’échapper à leur sort horrifiant et prennent plutôt place devant le trou afin de bloquer toute issue. Pour ce qui est des chevaliers maigrichons, il ne faut point se fier à leur apparence trompeuse. Ceux-ci sont à la solde des nobles, les Orgáin, ce qui les rend plus résistants aux situations stressantes et plus forts par la même occasion. Dans un contexte de guerre, ce sont eux qui prennent la relève auprès des jeunes soldats blonds afin de continuer le moule. Après tout, leur tempérament calme, résultat de leur entrainement, leur permet d’effectuer la lourde tâche même dans une situation bouleversante.
Les premiers arrivés ne peuvent s’empêcher de laisser échapper un soupir de soulagement à la vue des deux bataillons venus à leur secours. Le poids sur leurs épaules s’envole et ils reprennent une position plus confiante et imposante, sachant que leurs camarades ne vont faire qu’une bouchée des adversaires. Ils sont soutenus par ceux avec qui ils se sont entrainés pendant des décennies : ils peuvent leur faire confiance. Plusieurs cris de guerre retentissent autour de la muraille, remontant le moral des troupes et intimidant celles d’en face. Déjà, les antagonistes regrettent d’avoir lancé cet assaut, acte de naïveté. Ils auraient préféré rester dans leur royaume. Ils ne peuvent que se lamenter sur leur sort et souhaiter que cet évènement ne soit jamais arrivé. Ils auraient voulu être au courant que le royaume de Comhlacht est aussi bien préparé, que ses soldats sont de vrais vétérans immunisés contre toute la barbarie et leurs munitions et que leurs tactiques sont plus fortes que les leurs. Si seulement. Maintenant, il est trop tard pour faire marche arrière et ils doivent répondre de leurs vils actes.
Lorsque chacun est à son poste, dans la minute qui suit l’attaque initiale, les soldats armés de boucliers, précédemment perchés sur le mur brisé, sortent leurs lances afin de créer plus de distance avec les ennemis, permettant à la brèche de se dilater. Ce n’est pas dans le but de laisser plus d’ennemis entrer. Au contraire, le drapeau doré accroché au manche de l’arme envoie un signal aux alliés chargés d’annihiler les intrus afin de leur annoncer qu’ils ont le champ libre. Ils vont détruire les adversaires déjà entrés au sein du royaume et par la même occasion faire peur à ceux qui voudraient s’incruster dans la bataille, s’assurant ainsi qu’aucun autre ennemi n’en profite pour les attaquer. Obéissant au plan préétabli, de petites boules rondes et visqueuses, dont la paroi cristalline permet de voir trois sphères reliées par un mince cordon en leur sein, entrent dans le cercle en flottant. Elles sont suivies par les hommes musclés équipés de sacs qui ont jusque-là attendu le bon moment autour de la formation, trépignant d’impatience à l’idée de faire payer ceux qui ont tué de bons soldats. Ils pourront au moins dire aux familles des défunts qu’ils ont vengé leurs proches.
La créature étrange engloutit ses ennemis avant de les dissoudre dans sa solution acide, pendant que les géants répandent leur gaz fatal. Le spectacle funèbre fait monter les viscères des soldats dans leur gorge, mais ils n’ont qu’à regarder le corps inerte de leurs compagnons pour se ressaisir et pour retrouver la hargne dévorante qui ronge leur cœur depuis la mort de leurs camarades au début de l’attaque. Ils ne doivent montrer aucune pitié envers leurs ennemis, puisque ceux-ci n’en montreront pas plus à leur égard. Lorsqu’ils ont enfin nettoyé leur royaume de la vermine, les sphères gélatineuses sortent du royaume pour s’aventurer dans les alentours en emportant avec elles les débris de la muraille. Certaines d’entre elles sont vaporisées par les soldats imposants pour libérer l’espace un peu plus vite afin de permettre aux travailleurs de commencer leur dur labeur. Leur rôle ayant été accompli, elles peuvent maintenant être relâchées de leur fonction. Les monstres gélatineux sont des outils sans âme, les soldats ne ressentent rien en les voyant disparaitre, si ce n’est le soulagement de ne pas avoir été à la place de leurs ennemis.
Les faucheuses baraquées, quant à elles, ouvrent une petite trappe située sur le dessus de leur sac qui libère la même poudre fédératrice que les jeunes blonds avaient précédemment utilisée. Cette fois-ci en revanche, c’est dans le but de faire venir non seulement d’autres soldats envoyés par les nobles, mais aussi les soldats du roi Croí. C’est maintenant à leur tour d’accomplir leur tâche. La destruction totale de l’envahisseur n’aura pris en tout que quatre jours pendant lesquels le ciel a été teinté d’un rouge fiévreux et le vent a exhalé son souffle bouillant.
Pendant six jours, tous les soldats se mettent à la tâche de fabriquer de nouvelles briques pour la muraille. Leur silhouette peut à peine être vue alors qu’ils filent à toute allure et zigzaguent autour des obstacles avec des gestes presque mécaniques et programmés, tel un train qui suit la trajectoire préétablie de ses rails. Aucun être ne prononce un mot, chacun accomplit sa tâche assignée dans un silence presque anormal comparé au précédent vacarme que le combat avait engendré. Le temps lui-même semble retenir son souffle alors que la poussière des travaux reste suspendue en apesanteur, attendant le moment opportun pour se déposer en douceur, quand la tension se sera dissipée, et créer un mince linceul sur lequel les soldats marcheront en laissant leur empreinte.
C’est une chance que la lésion soit aussi petite; les dégâts sont parfois tels que 14 jours, voire 21 sont nécessaires à la reconstruction. Pendant ces moments de tension, rien n’empêche une nouvelle attaque. Les soldats doivent rester soudés et ne pas laisser la pression créer des frictions entre eux. Cela pourrait causer leur perte à tous. Le rassemblement de tous les fervents serviteurs du royaume ressemble étrangement à une jeune framboise vue de haut, puisqu’ils sont regroupés en petits sous-groupes, mais là ne se situent guère les préoccupations de ses constituants. Ils doivent aller vite, ils ne peuvent pas se permettre de ralentir ou de retourner à leur train de vie monotone et structuré auquel ils sont habitués. Ils continuent de mettre en pratique la théorie qui a été implantée en eux depuis leur création en s’assurant de respecter les étapes une par une tout en allant à une vitesse surhumaine.
Les chevaliers imposants continuent de libérer de la poussière, les jeunes blonds sont retournés surveiller les alentours, les soldats minces s’acharnent à fabriquer plus de moules et les soldats robustes du roi, d’apparence carrée faute de grandeur, se dépêchent de tisser un pont pouvant être suspendu au-dessus du trou pour permettre la circulation de nourriture et d’armes entre les sentinelles. Puisque les défenseurs du roi se trouvent dans son entourage la plupart du temps, ils ont été entrainés à travailler rapidement et à ne pas plier sous la pression, pression qui les pousse à accélérer la cadence au moment présent. N’importe qui d’autre se serait senti dans l’étreinte d’un boa constricteur, les doigts froids de la mort se resserrant progressivement autour de leur gorge, leur souffle devenant sifflant et prêt à s’arrêter. Mais pas eux. Ils sont plus forts que cela.
Au septième jour, les hommes chargés de la création des moules commencèrent déjà à attacher des cordes aux extrémités de la plaie, non pas dans le but de créer un passage, mais bien dans celui de créer un mouvement centripète qui rapprochera un peu les murs séparés afin de réduire le nombre de nouvelles briques nécessaires. Après que le pont eut été finalisé, les serviteurs des nobles continuèrent à tirer et à tirer pendant plus d’un mois, durant lequel leurs camarades fabriquèrent de plus en plus de matériaux rocheux grâce aux moules. Ceux-ci sont faits de roches prises des maisons des nobles, de ciment pour l’adhésion et d’une substance qui aspire les matériaux à leurs creux. La sueur dégouline le long des muscles cambrés des hommes, faisant penser à un cheval voulant se révolter. Leurs mains sont des champs d’ampoules : le manque flagrant de soucis dont les hommes font preuve à leur égard laisse les boursoufflures se multiplier et agrandir leur territoire. Le travail est dur, mais nécessaire. Ils soigneront leur corps meurtri après avoir vaincu le danger et s’être assuré de bien refermer le trou : aucun répit ne peut être pris entre temps.
Ayant atteint la limite de rétrécissement de la muraille, tous les soldats, sauf ceux des Orgáin, retournent à leur poste initial comme les jeunes aux cheveux hirsutes l’avaient déjà fait plus tôt. Maintenant que la faille est de grandeur modérée, plus aucun ennemi n’osera s’aventurer près, de peur de devoir combattre seul une armée après avoir traversé le passage, puisque leurs alliés n’auront plus assez de place pour pénétrer à leur tour. Il est cependant toujours possible qu’un jeune téméraire ou qu’un guerrier trop arrogant décide de risquer sa vie pour un semblant de gloire qui ne sera rien de plus que le mirage d’un espoir éphémère. Les hommes restant sur le champ de construction et de bataille sont plus que nécessaires en un tel cas. Ils doivent quand même rester à l’affût. Qui sait quelles sortes de manigances les autres royaumes pourraient bien trouver afin de les soumettre à leur règne tyrannique?
Avec la mission d’assister les chevaliers qui continuent de fabriquer des briques, des constructeurs arrivent au galop sur de beaux étalons pur-sang dont la crinière caresse le vent dans une étreinte d’amant. Ils vont se hâter de les aider à reconstruire la muraille de manière plus productive et ils vont s’assurer que chaque brique est en parfait état avant d’être installée. Un défaut, aussi mineur soit-il, pourrait entrainer une intrusion de quelques outils de contamination dans leurs murs qui auraient par le même fait la possibilité d’accumuler des partisans et de former une armée ennemie à l’intérieur même du royaume de Comhlacht. Cela signerait leur arrêt de mort. S’il fallait refaire un bout de la muraille, ainsi soit-il, mais aussi bien le faire pour ne pas avoir à se retrouver dans cette même situation embarrassante et frustrante qui les torture physiquement et psychologiquement depuis maintenant 12 interminables jours. C’est pourquoi chaque pièce est minutieusement vérifiée avant d’être placée à côté de ses semblables dans un motif à la fois stratifié, pour assurer la solidité, et entrelacé avec le reste de la muraille, pour essayer de réduire la présence du nouvel ajout.
Les travailleurs qui doivent atteindre des endroits très hauts ne peuvent pas y arriver étant donné leur taille moyenne. Ils détruisent donc une partie du grillage entourant la maison des nobles pour construire des échafaudages de couleur argent qui leur permettent de se rendre aussi haut que nécessaire sans risquer leur vie. De loin, l’assemblage peut paraître semblable à une sorte d’œuvre d’art abstraite sur laquelle de petites masses se déplacent, telles des fourmis sur les tuiles d’une cour extérieure. C’est sûrement ce que les personnes extérieures au royaume de Comhlacht voient lorsque la fissure est encore assez ouverte pour permettre un aperçu tout en étant quand même en cours de réparation. Certains pourraient sentir une petite pulsation dans leur cœur en pensant à tout démolir avant que le trou n’ait eu le temps d’être refermé et à s’emparer du royaume, mais il ne faut pas être dupe. Les travailleurs reconstruisant le mur sont capables de se battre comme n’importe qui et n’hésiteront pas à se servir de leurs armes envers quiconque les menace, eux, ou leur chef-d’œuvre en cours de construction. Même si des ennemis arrivent à détruire le mur encore une fois, les soldats reviendront à la charge et recommenceront la cicatrisation de l’ouverture sans laisser une vaguelette d’émotion perturber leur visage calme. Ils ont ainsi été formés.
Lorsque les deux lèvres de la brèche sont enfin réunies, les travailleurs reculent afin de constater le résultat de leur acharnement. Une ligne, boursoufflée et rosée par l’ajout d’agent solidifiant, se présente devant eux dans une image figée à la fois hideuse et gratifiante. Malgré l’apparence peu flatteuse de la couture, il s’en dégage un sentiment de fierté en raison des souvenirs qu’elle rappelle. Tous ces jours passés à reconstruire ce qui a été détruit, à suer sang et larmes en endurant la douleur physique et mentale, les efforts fournis et les heures ainsi que les compagnons disparus. Tout cela a mené à cette imperfection parfaite. Aussi déformée que naturelle.
Maintenant que le tout est refermé, ce n’est pas le temps de se laisser aller, de ranger les armes et les boucliers, de baisser la garde. Surtout pas. Après tout, la blessure est guérie, mais la muraille n’est plus aussi solide ni aussi résiliente qu’avant. D’autres travailleurs vont prendre la relève et s’assurer de rajouter du matériel pâteux solidifiant chaque jour pendant des mois, voire des années. Après un mois, elle n’aura retrouvé que la moitié de son élasticité et de sa résilience originale et petit à petit les travailleurs retourneront à leur tâche habituelle. Cela ne permettra au mur de retrouver qu’un peu plus du trois quarts de son efficacité de départ, aussi dommage et terrifiant que cela soit. Il n’est pas rare que des ennemis inconnus ou déjà vus attaquent de nouveau le royaume en se focalisant sur ce point précis de la muraille.
Il s’agit d’une faille. Une faille en voie de guérison, certes, mais une faille. C’est une marque indélébile d’une agression passée, d’une faiblesse, mais aussi d’un succès, d’une force. Le royaume s’est retrouvé affaibli par le talon d’Achille dans son mur, toutefois sa rapidité d’exécution, le professionnalisme de ses soldats et leur courage ont permis d’empêcher une infection et de reboucher la brèche en un temps record. Cette dernière est toujours là, mais maintenant que le roi sait où elle se trouve, il s’assurera de toujours la protéger et de dépenser plus de ressources pour qu’une autre bataille ne se reproduise pas. Il apprend de ses erreurs et en aucun cas il ne se fera prendre une deuxième fois. Il peut voir cette trace comme un témoignage de son manque de solidité et de résilience ou bien comme une attestation de son courage et de sa persévérance. Tout dépend de son choix. Toutefois, il n’en reste pas moins que ce combat a été une expérience enrichissante dont le roi Croí pourra tirer des leçons utiles, s’il décide de faire preuve un tant soit peu d’attitude positive.
Les autres royaumes qui vivront la même tragédie aussi auront à faire des choix et il est sans nul doute que les générations à venir risquent de poser des questions. Les royaumes autour d’eux les regarderont d’un air curieux, trop restreints par la courtoisie diplomatique pour poser directement la question. Ils essayeront peut-être de parler avec des circonlocutions, d’essayer indirectement d’obtenir des réponses pour assouvir leur soif de connaissances motivée par des pulsions égoïstes ou bien ils s’abstiendront, mais ils resteront murés dans un rejet glacial et réprobateur. Le royaume avait déjà reçu d’autres attaques, mais elles n’avaient laissé que des traces intérieures. Maintenant que le résultat de cette guerre se distingue parmi les murs lisses, les problèmes ne feront que venir sans s’en aller.
Même après avoir obtenu la solution à l’énigme entourant la marque, plus rien ne lâchera le roi. Il y aura de la pitié, de l’empathie, peut-être même du dégoût, qui sait. Des alliances se formeront, d’autres se briseront, tout cela à cause d’un moment de faiblesse qui a laissé sa marque. Il est ardu de prévoir ce que l’avenir peut réserver au royaume. Les humains ont souvent des réactions antithétiques selon leurs expériences ou leur éducation. On ne peut que rarement prévoir leurs émotions, pas celles qu’ils montrent, mais bien celles qu’ils ressentent au plus profond d’eux-mêmes et qui influenceront leur manière de percevoir le royaume. Rien ne les empêche de se cacher derrière des masques sans fissure dans une supercherie qui peut tromper jusqu’au plus expérimenté des enquêteurs. Certains ne laisseront même pas le temps au roi de s’expliquer avant de venir à leur propre conclusion. Rien n’est plus incertain qu’un humain. Ce qui est une certitude en tout cas, c’est qu’il ne reste qu’un seul fait incontournable après cette guerre :
grâce à un fabuleux processus biologique, où se trouvait autrefois une lésion, se situe maintenant une cicatrice.
Fin
Glossaire
Irlandais Français
Comhlacht Corps
Orgáin Organes
Croí Cœur