Le guide de la famille parfaite: famille sous-pression

Le deuxième film du duo Ricardo Trogi-Louis Morissette, Le guide de la famille parfaite, reprend le même concept que Le mirage: une tragi-comédie. Un film qui empile les personnages en crise existentielle.

Par Alexis Guillemette | Arts, lettres et communication

Le début du film regorge de gags qui critiquent la société. La nourriture santé, les sports et activités, la famille, le travail, l’école, tout y passe dans ce film pathétique. Toutes ces blagues n’aboutissent à rien de phénoménal et elles sont plus ou moins liées au drame de l’aînée de la famille, Rose (Émilie Bierre).

Le deuxième film du duo Ricardo Trogi-Louis Morissette, Le guide de la famille parfaite, reprend le même concept que Le mirage: une tragi-comédie. Un film qui empile les personnages en crise existentielle.
Catherine Chabot et Louis Morissette dans Le guide de la famille parfaite: Photo.

VICTIME DE LA PERFECTION

Rose est un personnage complexe et attachant. Elle est entourée d’un petit frère sans scrupules et de sa belle-mère qui manque d’autorité. Elle vit un combat émotionnel vis-à-vis de la tyrannie perfectionniste de son père Martin (Louis Morissette). Il la bombarde de tuteurs et d’activités pour faire d’elle la fille parfaite que tous les pères rêvent d’avoir.

Elle se fait rapidement écraser par des compliments affectueux de son père qui ne sont en fait que des briques qui s’accumulent sur ses épaules. Les gestes excessifs du père en disent beaucoup sur la société de performance dans laquelle vit le Québec. 

Cette leçon fait réfléchir tous les spectateurs. Le jeu d’acteur de Louis Morissette rend ce message encore plus poignant, la frustration est facilement perceptible lorsque sa fille échoue.

IMAGE PARFAITE

La quantité de personnages présents dans le film laisse l’eau à la bouche. Il manque le dénouement des moments difficiles que vivent certains personnages. 

Marie-Soleil (Catherine Chabot), belle-mère de Rose, ressent la pression sociale de la mère parfaite. La mère de Rose (Isabelle Guérard) mène une vie d’artiste indifférente et voit sa fille une fois par mois. Une suite est sans doute nécessaire pour approfondir ces personnages.

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