Être proche aidant n’est pas une tâche facile mais c’est un métier qui permet d’aider et de rendre la vie d’une personne plus facile selon Lyne Galarneau, proche aidante depuis cinq ans.
Par Andrade Duranleau | Arts, lettres et communication
De qui vous occupez-vous?
Je m’occupe de ma mère qui a 86 ans. Elle a des problèmes cognitifs et elle habite dans une résidence privée. Je suis là jusqu’à quatre et même cinq fois par semaine et je m’occupe de presque tout.
Quel a été le déclic qui vous a amené à devenir proche aidante?
À la base, je suis quelqu’un qui aime aider mais je viens d’une grande famille où tout le monde est très occupé et je ne travaille pas à temps plein. J’ai aussi une belle relation avec ma mère donc j’ai décidé de l’aider. C’est facile quand c’est un proche, j’aime ça et j’aime le temps que je passe avec elle. C’était facile de me motiver à devenir proche aidante.
Quel est le plus grand défi d’une proche aidante?
Le plus grand défi d’une proche aidante dépend toujours du lien avec la personne aidée. Si c’est quelqu’un qu’on ne connaît pas, c’est plus facile je pense. Moi j’ai un lien affectif, je la vois diminuer et c’est plus difficile. Mais d’un autre côté je peux passer plus de temps vu que c’est ma mère. Mais la la voir perdre ses repères est un peu plus difficile… et aussi le fait de répéter. C’est extrêmement difficile, ça demande une patience énorme.
Quels sont les éléments positifs du travail de proche aidante?
C’est certain qu’il y a beaucoup de positif à aider. La gratification et comment on se sent d’aider quelqu’un à temps plein. C’est très gratifiant, le positif c’est aussi d’apprendre à se connaître dans ces situations. C’est bon pour nous et bon pour eux, donc le positif il y en a plein.
Comment évitez-vous l’épuisement?
Il est évident qu’au début, on veut toujours tout donner et on veut toujours être là. On veut qu’ils sachent que on ne les laisse pas tomber. Alors on est toujours là et c’est trop. Un moment donné, il faut savoir écouter les petits signes avant-coureurs qui disent « OK c’est assez ». Sinon demander de l’aide, dans mon cas mes sœurs et frères peuvent prendre la relève. Il faut vraiment écouter les signes avant-coureurs.
Pourriez-vous être proche aidante pour quelqu’un d’autre?
Oui, bien sûr! Maintenant que je connais ça, je serais prête à être proche aidante pour quelqu’un d’autre.
Pensez-vous qu’il faut avoir un lien familial avec l’aidé pour être une bonne proche aidante ?
Non, absolument pas. Je pense que n’importe qui avec de la compassion et le désir d’aider serait bon.
Texte produit dans le cours Métiers de la communication dans le programme Arts, lettres et communication, option Médias.