Le réalisateur et producteur Robert Ménard en entrevue exclusive

Robert Ménard, producteur, réalisateur et propriétaire de la maison de production Vidéofilmlimité, dévoile plusieurs aspects de son métier.
Par Flavy M. Dubé | Arts, lettres et communication

Est-ce qu’un de vos tournages ne s’est pas déroulé comme vous l’attendiez?

Oui, un film ou j’étais le producteur délégué. Un film avec l’Angleterre avec un réalisateur nommé Peter Collinson. Nous avions loué des appartements près de la rivière des Prairies pour le tournage et, puisque le film se déroulait en Floride, nous devions recréer cette ambiance. C’est pourquoi nous avions fait venir plusieurs camions de sable afin de créer une illusion de plage de Floride. C’était un film de pow pow, un film de gangster. Les gens étaient tous sortis de leur maison afin de voir comment le tournage se déroulait. Un jour, une voiture arrive et fait bang bang bang sur trois filles qui tombent sur le coup. Puis, la voiture partit et tous les spectateurs se mirent à applaudir. Mais c’était la réalité. Les gens ne s’en rendaient pas compte à ce moment. Le film se nommait Tomorrow never comes. Nous étions tous abasourdis. 

Combien de temps est nécessaire, en moyenne, pour faire un film ?

La préparation prend, au Québec en tout cas, entre 5 et 6 semaines intenses avec l’équipe. Et le tournage prend pour sa part entre 5 à 6 semaines lui aussi. Pour le montage on parle d’environ 12 semaines. Si nous prenons en compte tout c’est élément en plus du son et du mixage nous arrivons à un grand total d’environ 4 à 5 mois. C’est un job permanent! Puis quand je dis cela c’est que l’équipe est trouvée parce qu’avant cela le réalisateur fait du démarchage, est allé voir ces locations tout seul, à pensé au casting, etc. Quand il a le OK et l’argent, le projet est lancé.

Auriez-vous un conseil à donner aux futurs réalisateurs et producteurs?

Ils doivent avoir plusieurs qualités mais la primordiale c’est la ténacité. Il faut y croire tellement et le vendre tellement et si ça ne fonctionne pas il faut revenir. Puis par la suite,  si ça ne fonctionne toujours pas, c’est que tu n’a pas fait ton job.

Texte produit dans le cours Métiers de la communication dans le programme Arts, lettres et communication, option Médias.

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