Les camps du Québec ont connu une année difficile pendant la pandémie. Leur situation critique les a obligés à lancer un cri du cœur au gouvernement. Tanya Desrochers, directrice générale adjointe aux programmes à l’Association des Camps du Québec, nous parle de son expérience dans les camps au Québec et de l’importance de ceux-ci.
Par Alexis Guillemette| Arts, lettres et communication
Pourquoi les camps sont une cause importante pour vous?
Écoutez, j’ai grandi dans les camps. Ça a changé ma vie et je pourrais témoigner que ça a changé la vie de plusieurs enfants. En fait, les camps donnent des ailes, donnent des aptitudes au leadership et on y apprend à se connaître à travers toutes sortes d’activités. C’est des outils pour la vie!
Comment la pandémie a-t-elle affecté les camps au Québec?
Le gouvernement a établi un décret comme quoi les camps n’opéraient pas. À ce moment-là, l’industrie est tombée en crise. Nous sommes des gestionnaires de risque et on évaluait que nous étions en mesure d’ouvrir les camps de jour malgré les circonstances liées à la pandémie. On trouvait important d’offrir ce service à la population et aux enfants.
Pourquoi serait-il important que le gouvernement donne une aide financière aux camps du Québec?
Justement, dans un contexte où ils nous ont finalement permis d’opérer, on avait besoin de soutien financier pour faire l’achat de matériel. Notamment les masques, les équipements de protection individuels et le gel hydroalcoolique qu’il fallait fournir pour l’ensemble des situations d’animation. Puis les locaux : on parle beaucoup de distanciation donc ça affecte notre capacité d’accueil et on avait besoin de financer plus de locaux, des chapiteaux et venir compenser les pertes liées aux places qui n’étaient pas données. C’était important qu’on vienne soutenir les camps pour pouvoir offrir le meilleur service possible, le plus sécuritaire possible.
Pourquoi le maintien de l’ouverture des camps est important en temps de pandémie?
C’est tout l’enjeu de la santé mentale, on en a beaucoup parlé chez les jeunes. Ç’a été très difficile l’isolement. Les camps sont un espace de vie, un espace de socialisation où on apprend à composer avec les différents défis. Je pense qu’en contexte de pandémie, notre place était vraiment importante pendant la saison estivale pour remplacer les écoles et les garderies et pour permettre aux enfants de s’épanouir.
Texte produit dans le cours Métiers de la communication dans le programme Arts, lettres et communication, option Médias.