Dave Morissette est animateur sportif à TVA depuis 2014. Il anime maintenant l’émission « L’après-match » avec Élizabeth Rancourt. Je me suis rendu dans les studios de TVA avec mon caméraman pour m’entretenir avec lui, afin d’en découvrir davantage sur son métier.
Shawn Cosentino | Arts, lettres et communication
En quoi consiste le métier d’animateur sportif? Qu’est-ce que ça implique?
Un bon animateur doit être informé. Il ne doit pas travailler pour vivre, mais bel et bien vivre pour son travail. Il doit être passionné. Je pense aussi que c’est vouloir faire rayonner les gens autour de toi. Quand tu as quelqu’un en entrevue, tu veux qu’il paraisse bien. Tu veux aller chercher le meilleur de chaque personne, de chaque analyse. Donc, pour moi c’est une belle qualité d’être à l’écoute et d’être attentionné et intentionné.
Quelles sont les principales différences entre la carrière d’un joueur de hockey et celle d’un analyste et animateur sportif?
Ouf! La grande différence je dirais que je n’ai pas de cicatrice en revenant, je n’ai personne qui veut se battre avec moi! Sérieusement, ça se ressemble beaucoup. C’est beaucoup d’heures. Quand tu joues au hockey comme joueur professionnel, tu ne comptes pas tes heures. Quand je parle de passion, c’est ça. Tu te lèves le matin, tu vis pour ton travail, c’est à peu près la même chose. Je n’ai jamais compté mes heures dans les médias. Par exemple, je suis avec toi maintenant et je ne me dis pas que j’ai fait une demi-heure de plus aujourd’hui. Une chose qui se ressemble beaucoup, c’est la passion des gens. Je n’ai pas l’impression que je travaille, comme quand je jouais au hockey… Mais je n’ai aucun coach qui me crie après, ça je te le dis!
Est-ce que tu as eu un modèle pour devenir animateur, quand tu étais plus jeune ou pendant ta carrière?
J’ai travaillé avec Jean Pagé qui est décédé du cancer il y a de ça quelques années. Je parle de ça, être à l’écoute, être attentif, mais Jean c’était un gars qui était tellement attentif! Quand tu lui parlais, il te regardait, il ne regardait pas ses notes. Il écoutait vraiment ce que tu disais. J’ai eu d’autres personnes avec qui j’ai travaillé et ils regardaient leurs notes pendant que je parlais, donc là, tu ne te sens pas vraiment intéressant. Donc, Jean, je vais le dire comme ça, il faisait shiner le monde autour de lui.
Quelles ont été les étapes décisives de ta carrière? Quelle a été la trajectoire qu’elle a prise?
Je ne voulais pas travailler dans les médias, je trouvais que c’était trop d’heures et je voulais faire ça à temps partiel, de temps en temps. Je voulais qu’on m’invite dans des émissions, mais je ne voulais pas que ça devienne un travail à temps plein parce que j’avais peur que ce soit moins plaisant! Un gars qui s’appelle Jean Gagnon qui m’a appelé un moment donné, un matin pour faire de la radio. Une émission de radio qui s’appelait « Sport du lit ». À partir de ce moment-là, j’ai fait de la radio et je me suis concentré là-dessus. La radio a mené à la télé, de la télé à être un jour animateur. Ç’a été de faire de la radio à temps plein, quand tu te lèves à 3 h le matin… ç’a été un tournant dans ma carrière.
Quel élément déclencheur t’a donné envie de devenir animateur sportif?
J’ai toujours voulu être animateur, même quand je jouais au hockey, c’est drôle. Je trouvais ça le fun. Je faisais de la radio quand je jouais au Minnesota, j’en ai fait à Houston aussi. Pour une raison ou une autre, je trouve ça le fun d’être assis avec quelqu’un, même de faire des entrevues one on one, comme je dis, de découvrir et même d’en apprendre. Encore des soirs, je parle avec certaines filles analystes, certains gars aussi et j’en apprends. Ces moments-là sont très puissants et j’aime ça. Je suis curieux et j’aime ça écouter.
Texte produit dans le cours Métiers de la communication dans le programme Arts, lettres et communication, option Médias.