À quoi ressemble le métier d’enseignant en art dramatique?

Certains métiers sont souvent sous-estimées, dont le métier d’enseignant d’art dramatique. C’est un emploi qui nécessite beaucoup plus de temps et d’effort qu’on ne l’imagine. Enseigner un cours d’art n’est pas que du divertissement, il y a des bénéfices à long terme pour plusieurs jeunes. Maryse Drainville, enseignante à l’Académie-Antoine-Manseau, nous raconte une partie de sa vie.
Par Marie-Anne Farley | Arts, lettres et communication

Depuis combien de temps enseignez-vous? Quelles sont vos tâches?

J’enseigne l’art dramatique, j’enseigne la concentration comédie musicale et je suis aussi responsable de la comédie musicale en parascolaire, cette année c’est ma 27e année d’enseignement à l’Académie-Antoine-Manseau.

Que faisiez-vous avant d’enseigner? Avez-vous toujours voulu faire cela?

Je n’ai pas ce qu’on peut appeler un parcours totalement droit. J’ai toujours enseigné, mais j’ai aussi été comédienne à travers tout ça, pour m’apercevoir que j’aimais vraiment enseigner, ce qui fait que j’ai mis de côté ma carrière de comédienne. J’ai des petits contrats ici et là, mais j’aime beaucoup trop les élèves pour penser un jour laisser mon métier d’enseignante.

Quels mandats devez-vous accomplir dans votre métier?

Je mets en scène beaucoup de spectacles et j’enseigne des cours normaux, mais à travers cela se greffent des spectacles à la salle Rolland-Brunelle, se greffent des petits concerts qu’on va faire chez les personnes âgées. Ah! j’ai oublié, il y a aussi le ménage du costumier que je dois faire régulièrement parce que je l’appelle souvent ma « chambre d’adolescent », c’est toujours à l’envers dans le costumier!

Est-ce que la comédie musicale est un gros projet? Décrivez-nous un peu comment cela se passe.

Ici à l’Académie-Antoine-Manseau, on a développé au fil des ans, une couleur particulière à notre école, qui est la comédie musicale. C’est un gros spectacle parce que dans le projet, tout est fait par des élèves, on parle de la musique, on parle des décors, des costumes, des maquillages, des élèves sur scène évidemment. Ce qui fait que bon an mal an on parle à peu près d’une centaine d’élèves impliqués dans ce projet-là.

Êtes-vous seule à faire ce projet de comédie musicale? On parle de combien de temps de travail?

Je ne suis définitivement pas la seule adulte à m’impliquer. Je suis la responsable du projet, je m’occupe de la mise en scène, mais on a aussi une personne responsable au chant, donc à la direction vocale, à la chorégraphie, à la direction musicale. Donc il y a vraiment beaucoup de gens qui travaillent sur ce projet-là. 

Quelle est votre partie préférée de votre métier?

C’est quand je suis à la salle Rolland-Brunelle, que je suis dans les coulisses et que je suis avec les élèves, ils sont tous excités et s’en vont sur scène. À chaque fois je suis émue et je vous en parle puis je suis encore émue, je les trouve tellement extraordinaires. 

Croyez-vous que votre travail a un impact sur les élèves dans leur futur? 

D’anciens élèves reviennent me voir pour me dire : « Maryse merci parce que grâce à tes cours je suis capable d’aller faire un plaidoyer en cour, grâce à tes cours, je suis capable de m’exprimer quand j’ai des réunions d’équipe. »  Ça, c’est vraiment ce que j’aime le plus dans ce que je fais.

Texte produit dans le cours Métiers de la communication dans le programme Arts, lettres et communication, option Médias.

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