Marylène Rochefort est une directrice de studio montréalais qui œuvre dans le milieu de la publicité depuis une vingtaine d’années maintenant. Son travail expose les défis quotidiens auxquels l’industrie des communications doit faire face en raison de l’évolution constante de la technologie.
Par Malika Aouini
Qu’est-ce qui t’a poussé à te diriger vers le milieu de la publicité et des communications?
En vérité, je ne savais pas du tout que je me dirigeais vers ce milieu. J’ai vraiment suivi les traces de mon frère et comme l’ordinateur m’intéressait, j’ai décidé de commencer par un DEP en infographie et en plis de presse. Je ne connaissais pas du tout le milieu de la publicité et je m’y suis dirigée, parce que j’étais un peu perdue, mais finalement, j’ai vraiment découvert la passion du métier. Plus je gagnais de l’expérience, plus j’avais envie d’aller plus loin et d’aller travailler dans les agences.

Quelles sont les tâches quotidiennes reliées à ton travail?
Chaque jour, je vais m’assurer de prendre toutes les demandes de ce qui doit être réalisé. Par exemple, si j’ai un échéancier à prévoir, j’ai aussi des ressources à prévoir, donc il faut que je sache s’il s’agit de montage vidéo, de bannières web, etc. On a vraiment plusieurs projets en même temps, donc il faut vraiment que je sache comment bien organiser mon équipe. Après ça, je dois m’occuper de la validation finale d’un projet, c’est-à-dire, de m’assurer qu’il va bien sortir, soit à l’impression, soit à la télévision, etc. Je m’occupe également de tous les achats d’art, pour qu’on soit sûr de bien avoir les droits sur les images et les chansons. Mes fonctions sont très variées, il ne s’agit jamais d’une seule tâche, donc il faut toujours que j’aie la tête partout en même temps.
Quelle a été ta plus belle expérience en tant que directrice de studio?
Ma plus belle expérience, c’est lorsque j’étais directrice de studio pour Ocean Drive Magazine. J’étais directement dans le milieu de la mode, dans le milieu jet-set, alors c’est sûr qu’il y avait un côté bien amusant à tout ça. Le pire, c’est que je n’étais vraiment pas jet-set dans ce temps-là, alors les sorties en limousine et les grands restaurants, lors des lancements, c’était fou pour moi, j’en garde vraiment de beaux souvenirs.
Qu’est-ce qui a le plus changé dans le domaine de la publicité depuis les dernières années?
La technologie a évolué puis on peut faire les choses plus rapidement, sauf qu’on perd beaucoup de qualité. On n’a plus le temps de penser alors, oui la technologie nous apporte quelque chose, mais elle nous l’enlève aussi, parce que tout est devenu plus rapide. Il faut souvent tourner les coins ronds. Avant, on avait le temps, quand un projet entrait en production, j’avais 2-3 semaines pour le faire. Maintenant, je peux recevoir un projet et il va être en ligne le lendemain.
Quels conseils aurais-tu à donner à des étudiants qui souhaitent devenir directeurs de production/studio?
Commencez à vous mettre les mains dedans avant de vouloir, tout de suite, devenir directeur de production, parce qu’il y a tellement de choses à connaître. Soyez curieux, renseignez-vous sur les nouvelles technologies, ne soyez pas trop pressés et emmagasinez de l’expérience.