Parcours de la vidéojournaliste Daphnée Hacker-B.


Daphnée Hacker-B. parle franchement des bons et mauvais côtés de son métier de vidéojournaliste après huit ans de carrière.

Par Annabelle Dupuis

Comment votre carrière a-t-elle débuté?
J’ai étudié en sciences politiques puisque j’avais observé les composantes du baccalauréat en journaliste et je trouvais que c’était un peu coquille vide. Il y avait des cours expliquant comment faire du journalisme à la télévision, comment exploiter le journalisme à la radio, d’autres comment développer un texte écrit. De mon côté, puisque j’avais déjà fait partie de l’équipe d’un journal étudiant, je trouvais que mon expérience antérieure m’en avait déjà beaucoup appris sur le journalisme. J’ai donc décidé d’aller faire un certificat en journalisme afin d’avoir une certaine base pour savoir bien écrire un texte journalistique et être capable de bien parler comme un journaliste le ferait à la télévision. Quand tu veux devenir journaliste, ce n’est pas en enseignement où il manque beaucoup de personnel. Il faut que tu te tailles une place où la compétition est très ardue. Il faut envisager toutes les offres qui nous sont proposées et saisir sa chance rapidement. 

Denis Coderre, anciennement maire de Montréal, en compagnie de Daphnée Hacker-B., lors d’un reportage pour le journal Metro en début de carrière. Photo: courtoisie.

Quels sont les mauvais côtés de votre métier?
Je crois que nous sommes à une époque où il est plus difficile d’être loyal à une seule entreprise puisque c’est un milieu très précaire. J’ai l’impression que c’est souvent un combat pour prouver ce que tu vaux en tant que journaliste. Cela fait déjà huit ans que je suis journaliste et j’ai déjà l’impression que j’ai donné beaucoup. J’ai gagné des prix, j’ai réalisé des bons contrats donc je n’ai pas l’impression qu’encore aujourd’hui je devrais m’efforcer de prouver ce que je vaux. 

Quel chemin professionnel avez-vous emprunté avant de rejoindre l’équipe du Devoir ? 

J’ai d’abord remplacé un vieil homme qui prenait un congé de maladie dans un journal de Laval. J’ai travaillé quelques semaines pour ce journal. Ensuite, j’ai travaillé pour un site web juridique où je couvrais seulement des sujets qui parlaient de juridique. Plus tard, j’ai été embauchée par le journal Metro, pour lequel j’ai travaillé pendant 1 an. Ce fut d’ailleurs le contrat que j’ai considéré comme mon premier vrai emploi officiel. Pendant cette expérience, peu à peu, je commençais à connaître d’autres journalistes et à faire connaître mon nom, donc à augmenter ma visibilité. Peu de temps après, un journaliste du Devoir m’a approchée et j’ai été engagée pour travailler au sein de leur équipe. 

Quels sont les sujets de reportage sur lesquels vous avez travaillé dernièrement?
J’ai fait énormément de vidéo dernièrement et, plus récemment, j’ai travaillé à Québecor. Je faisais autant des courts reportages que des longs pour différentes plateformes numériques. Je suis allée sur des navires dans le Grand Nord du Québec, j’ai été cobaye pour un nouveau médicament, j’ai aussi fait un projet sur l’industrie esthétique, un autre sur la gestion des déchets… J’ai bien aimé travailler sur plusieurs sujets diversifiés dernièrement. 

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