Les Roses

L’édition 2021 du Prix collégial de cinéma québécois (PCCQ) proposait, encore cette année, cinq films aux étudiants membres du jury. Le film Les Rose de Félix Rose figurait dans la prestigieuse sélection.

Par Kelly Laflamme

Félix Rose est un documentariste, producteur et scénariste québécois. Il est surtout connu pour son documentaire Les Rose (2020) et la série documentaire Le dernier felquiste (2020). D’ailleurs, Félix Rose est le fils de Paul Rose et le neveu de Jacques Rose, personnes incontournables du Front de libération du Québec (FLQ), lors de la crise d’Octobre 1970. Ce dernier a aussi milité pour le droit des prisonniers politiques. C’est à l’âge de 7 ans que Félix Rose apprend que son père a été impliqué dans la mort du ministre Pierre Laporte. Par la suite, il se découvre une passion pour la généalogie, lors d’un projet scolaire. 

Les Rose est donc un documentaire, d’un peu plus de 2 heures, portant sur la crise d’Octobre 1970. Ce film raconte le point de vue directement du FLQ de ces années. Les personnes concernées dans le documentaire sont réellement celles qui ont fait partie du FLQ et qui ont enlevé le ministre Laporte. Dans le film, on apprend entre autres quels étaient les motifs de ces enlèvements, mais aussi les méthodes qu’ils ont utilisées pour avoir ce qu’ils voulaient. Les intervenants expliquent que la mort du ministre n’était pas voulue et qu’elle est malheureusement un dégât collatéral des revendications de l’époque. Aussi, ils ne regrettent absolument rien de ce qu’ils ont fait, car, pour eux, c’était pour de bonnes raisons.  

J’ai beaucoup aimé ce film. Pour ma part, c’était la première fois que je voyais une œuvre qui montre l’autre côté de la médaille, donc le point de vue du FLQ. Beaucoup d’œuvres québécoises ont traité de ce sujet, cependant j’en connaissais peu qui offrent le point de vue de l’intérieur. La méthode choisie pour filmer ainsi que les lieux du tournage nous permettent d’entrer dans l’intimité de la famille Rose, ce qui rajoute une belle subjectivité au documentaire. D’ailleurs, il y avait plusieurs plans rapprochés, ce qui est très pertinent dans certains passages où l’émotion est présente. Finalement, les archives mises dans le documentaire sont enrichissantes et appuient bien les propos. Il y a eu un gros travail de recherche de ce côté-là. Tout avait son importance. Ce documentaire donne un sentiment de nostalgie et permet aux générations plus jeunes de mieux comprendre les conditions économiques et politiques du Québec d’avant le XXIe siècle.

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