Claudine Douville: Secrets de commentatrice sportive

Claudine Douville est la toute première femme à commenter un match professionnel de soccer. Avec 40 ans d’expérience en tant que commentatrice de sport, Claudine développe sur les aspects de son métier.   

Par Noémie Desroches

Quel a été ton parcours scolaire pour faire le métier de commentatrice sportive?

J’avais 16 ans quand j’ai décidé que je voulais devenir commentatrice de sports.Il n’y avait pas de femme qui faisait ce métier, alors il a fallu inventer la façon de procéder. Je voulais aller à l’Université Laval en journalisme, ce que j’ai fait. Pendant que j’étudiais, j’ai travaillé pour le PEPS qui était le pavillon d’éducation physique des Sports, qui est l’endroit où toutes les équipes du Rouge et Or s’entraînent. Je faisais partie du service de relations publiques. Donc, j’ai travaillé dans le monde du sport pendant que je faisais mon bac.

Claudine Douville aux Jeux olympiques d’hiver de 2006 à Turin en Italie. Photo: Claudine Douville.

Quelles sont les principales qualités qu’il faut avoir pour devenir commentateur sportif?
Pour devenir commentatrice et même pour devenir journaliste, les principales qualités sont la curiosité, l’intérêt et la passion. Dans le monde du  journalisme sportif, les matchs sont souvent le soir et/ou les fins de semaine, si l’on n’aime pas ça, on ne va pas survivre. 

Lorsqu’on devient commentateur sportif, les journées sont-elles semblables?

Une journée typique, je dirais qu’il n’y en a pas. C’est selon l’événement, la ligue ou ce qu’on fait sur place. Moi, c’est ce qui me plaisait parce que je déteste la routine et, dans ce métier, il n’y en a pas. Une semaine n’est jamais semblable à la suivante. Par exemple, quand tu couvres un match de soccer la journée typique commence la veille ou même deux jours avant. Il faut essayer de voir tout ce qui s’est dit sur l’équipe, où ils en sont, faire le tour des joueurs, s’il y a des blessés, etc. Nous n’avons pas de recherchiste pour nous aider. Ce que je dis en ondes, c’est moi qui dois le trouver.

Quels sont les plus grands défis que tu as dû affronter durant ta carrière?
Les plus grands défis, c’est toujours de décrire un sport que l’on ne connaît pas. J’ai fait 45 sports différents, alors lorsque l’on sort du hockey, du soccer, du baseball, bref des sports bien connus, il faut faire ses devoirs. Quand on arrive dans un sport que personne ne connaît, l’important c’est de prendre l’essence du sport, prendre la réglementation et essayer de voir la beauté dans tout cela. Il y a toujours des partisans, des passionnés et nous avons le privilège de rentrer dans leur bulle. J’ai toujours trouvé ça extraordinaire. Bref, le but ultime c’est d’être capable de vulgariser le sport pour que la personne qui nous écoute trouve ça intéressant et qu’elle soit un peu touchée, elle aussi.

Quels conseils pourrais-tu donner à un jeune qui s’intéresse au métier de commentateur sportif?
Il n’y a pas beaucoup de place pour quelqu’un qui voudrait commencer pour devenir commentateur sportif, il n’y a pas beaucoup de place, alors je dirais que la première chose que je dirais c’est: «Croyez-y, croyez en vous et allez-y!». Je dis souvent, quand je rencontre mes élèves, que les seules portes qui sont vraiment fermées dans la vie, c’est celles que vous n’osez pas ouvrir. Vous ne saurez jamais si elle s’ouvre si vous n’allez pas la tester.

Aime Ô Courant sur Facebook !

Abonne-toi à Ô Courant !

Abonne-toi au balado de Ô Courant !