Les dessous du domaine de la traduction selon Josée Simard

Josée Simard travaille comme traductrice dans le cabinet d’avocat Fasken depuis quelques années maintenant. Ayant un parcours multidisciplinaire, elle explique d’un regard intérieur le domaine de la traduction.

Par Jasmine Amaro-Perron

À quoi ressemble une journée de traducteur en général? En quoi consiste le métier?

La plupart du temps on traduit des documents administratifs et financiers. Il y a plusieurs domaines, dont le médical. Ce n’est pas nécessairement lié avec la création littéraire ou la rédaction d’un article. Moi, en ce qui me concerne, je travaille dans le domaine juridique dans un cabinet d’avocat. On traduit des documents financiers et administratifs, tout ce qui est communication interne et marketing. À quoi ressemble une journée? Au cours d’une semaine, par exemple, on ne reçoit pas des documents à traduire tous les jours. Il y a des fois où nous n’avons pas de documents pendant 1 à 2 jours et par la suite, ça déboule et nous en avons 5 ou 6 dans la même journée. Tout dépend des échéances, il y a des documents qu’il faut renvoyer plus vite que d’autre et d’autres on prend le temps qu’on veut. Je regarde toujours lequel est à faire en premier, celui le plus pressant. Généralement, c’est sept heures de traduction, et  une heure pour les recherches et la relecture.

Josée Simard, traductrice chez Fasken depuis 2018. Photo: Courtoisie.

Quelles sont les plus grandes difficultés du métier de traducteur?

En ce qui me concerne, et je crois pour mes collègues aussi, le plus difficile c’est quand il n’existe aucune équivalence d’un mot dans notre langue et que tu dois trouver quelque chose de nouveau. Une autre difficulté ce serait lorsque le texte n’a pas été bien rédigé en anglais. Ce n’est pas facile traduire quelqu’un qui a fait son travail rapidement, qui n’a pas été révisé et pour qui écrire des textes n’est pas son métier.

Quel a été ton cheminement scolaire pour devenir traductrice?

J’ai un parcours très typique, j’ai fait un baccalauréat et une maîtrise en littérature et par la suite j’ai fait BAC en traduction. Souvent la traduction est la deuxième carrière que les gens ont. Par exemple, moi j’ai fait une formation en physiothérapie. Lorsque tu rencontres des traducteurs et traductrices qui sont spécialisés dans un domaine en particulier, par exemple, médical ou scientifique, généralement ils ont de l’expérience dans ce domaine. Je ne pourrais pas traduire un document sur la chimie avec des formules puisque je ne connais pas le domaine. C’est très commun qu’un traducteur ait étudié dans un autre domaine avant d’aller en traduction.

Selon toi, quelle est l’importance de la traduction dans le monde des communications?

La traduction de nos jours est indispensable. La mondialisation qu’on connaît repose sur la traduction. La plupart des pays, sur un plan économique, font affaire avec d’autres pays. Je doute qu’un pays autosuffisant existe. Pour pouvoir vendre un produit dans une autre pays, il faut le traduire dans la langue nationale. C’est important sur le plan santé et sécurité, par exemple pour des parents qui veulent installer un siège d’auto, ils vont vouloir le mode d’emploi dans leur langue. Il ne faut pas oublier l’importance de la traduction sur le plan des connaissances comme les découvertes scientifiques. On n’aurait pas accès aux travaux de Freud si on ne les avait pas traduits dans les différentes langues du monde. On ne saurait pas ce qu’est la psychanalyse sans la traduction.

Aime Ô Courant sur Facebook !

Abonne-toi à Ô Courant !

Abonne-toi au balado de Ô Courant !