Plus d’une trentaine d’étudiants du Cégep à Terrebonne étaient réunis en ligne, le 16 février, afin de poser leurs questions au réalisateur, scénariste et directeur photo renommé André Turpin.
Par Megan Laverdière
L’entrevue de plus d’une heure était animée par deux enseignantes du collège: Laurence Lejour-Perras et Stéphanie Veillet. Les étudiants étaient captivés par les propos de M. Turpin et participaient activement à la séance de questions.

ÉTUDES ET PARCOURS
Ayant débuté ses études dans le domaine de la science, M. Turpin a complètement changé de voie en poursuivant ses études en cinéma à l’Université Concordia à Montréal. Par la suite, tout s’est rapidement enchaîné.
Alors qu’il venait tout juste de terminer ses études universitaires, le cinéaste québécois commençait déjà à travailler sur divers projets avec sa cohorte, des étudiants en cinéma avec qui il avait gardé contact et avec qui il développait des relations créatives.
Lors de cette période, André Turpin a pu tester ses apprentissages et expérimenter toutes sortes de choses du milieu cinématographique. C’est d’ailleurs à ce moment-là qu’il a créé son premier long-métrage, Zigrail, et qu’il a travaillé sur plusieurs vidéoclips avec ses confrères.
Tous les artistes ou groupes de musique qui voulaient sortir un album devaient à cette époque l’accompagner d’une vidéo. C’était alors l’occasion parfaite pour les étudiants en cinéma de mettre en œuvre leurs connaissances, puisque les artistes n’avaient souvent pas un gros budget pour la produire. «Ça a vraiment valu la peine d’étudier au cinéma parce que j’ai appris beaucoup de choses […], mais aussi parce que j’ai rencontré toute cette gang-là qui apprenait à faire du cinéma en même temps que moi, explique le réalisateur, dit-il. Ce sont des gens avec qui j’ai travaillé et collaboré.»
PRODUCTIONS ET COLLABORATIONS
Plusieurs connaissent André Turpin grâce à sa collaboration avec Xavier Dolan pour le film Mommy en 2013 et 2014. Cependant, avant d’en arriver là, il y a eu tout un cheminement.
C’est d’abord le producteur Roger Frappier qui découvre Turpin et son groupe de jeunes cinéastes et qui, tous ensembles, réalisent le film à sketchs Cosmos. C’est d’ailleurs Turpin qui s’est occupé de toute la direction photo de ce film qui les a amenés jusqu’à Cannes, où ils ont remporté le Prix international des cinémas d’art et d’essai.
À son retour, André Forcier, grand réalisateur québécois, a offert à André Turpin de participer à la réalisation du film La comtesse de Bâton Rouge, une offre qui a laissé Turpin sous le choc. «Pour moi, c’était vraiment un choc. Parce que tout ce temps-là, j’étais sorti de l’école et je faisais des clips avec mes chums. Et là, tout d’un coup, on m’offrait de faire un film avec la vraie industrie lourde québécoise.»