Jill Niquet-Joyal: réalisatrice

Jill Niquet-Joyal est une réalisatrice qui travaille pour diverses productions de télévision au Québec. Elle a d’ailleurs été réalisatrice pour l’émission Les Chefs, Occupation Double ainsi que le nouveau programme de La Tour en 2020.

Par Daphnée Dion-Desrosiers

Quel est le rôle d’une réalisatrice?

Mon rôle de réalisatrice en télévision, c’est un rôle de chef d’orchestre. C’est moi qui vais donner la direction à chaque quart de métier tel que les caméramans ainsi que les preneurs de son. Tout cela va se faire en travail d’équipe. Évidemment, il y a aussi un producteur, un régisseur et le reste des membres de la production, mais c’est moi qui vais diriger l’action et les personnes qui travaillent pour cette même action. Lorsque tu diriges l’action, il faut avoir en tête le résultat que l’on souhaite atteindre. En faisant l’exécution lors d’un tournage, j’ai toujours en tête ce que l’on doit garder au montage. Le rôle de réalisation se fait tout au long du processus, du tournage au montage, en suivant l’évolution du produit de sa conception jusqu’à l’assemblage, incluant la colorisation de l’image et l’ajout du son.

La réalisatrice, Jill Niquet-Joyal. Photo: Charles P. Martel.

Quel a été ton cheminement scolaire pour devenir réalisatrice?

Je suis allée étudier trois ans en Arts et technologies des médias au Cégep de Jonquière qui était l’une des meilleures écoles suggérées, car ce Cégep est davantage reconnu. J’en ai appris plus sur la technique en général ainsi que sur la communication et la politique. Par la suite, j’ai eu mon stage à Montréal où j’ai expérimenté plusieurs choses et où je me suis fait des contacts, car c’est un milieu de contact. J’ai décidé d’aller à l’Université puisque personnellement, je souhaitais pousser plus loin. Au total, j’ai fait deux certificats au HEC et puis un à l’UdeM en relations publiques et communication journalistique. Selon moi, la technique est importante ; c’est bien d’expérimenter, mais après, c’est important d’aller aussi chercher des réflexes intellectuels et différentes notions théoriques intéressantes. Je crois que nous n’avons jamais assez de notions et de connaissances. À la base, ce qui est important, c’est d’avoir un esprit critique, une ouverture et savoir comment t’informer. 

Quel genre de production fais-tu?

J’ai été réalisatrice à Radio-Canada aux nouvelles et c’est là où j’ai appris auprès de Céline Galipeau. Le sentiment d’être en direct, c’est vraiment ce que j’ai aimé ; on n’a pas le droit à l’heure et tout ce que tu fais est en onde. Présentement, je fais La Tour avec Patrick Huard mais auparavant, j’ai fait Occupation Double et Les Chefs. Ce sont tous des contenus très différents. Ce qui est plaisant avec la téléréalité, c’est que c’est un vaste terrain de jeu où il est possible d’essayer plein de choses. Les diffuseurs tiennent pour acquis que la téléréalité c’est léger, donc on peut s’amuser à essayer différentes nouveautés et ça passe. En ce moment, comme mentionné auparavant, je fais La Tour avec Patrick Huard à TVA et j’adore le contenu de l’émission. Il faut trouver ce que l’on souhaite livrer comme valeurs aux spectateurs, à travers différentes discussions et sujets abordés par Patrick avec ses invités. C’est ce qui me branche et me passionne. 

De quand date ton intérêt pour le métier de réalisatrice?

J’ai toujours eu de l’intérêt pour la télévision. Durant mon adolescence et même mon enfance, j’en consommais beaucoup. Cependant, je trouve que c’est très dur de choisir ce que l’on souhaite faire dans la vie même à vingt ans. Le meilleur conseil que je pourrais donner est d’écouter l’avis extérieur de son entourage. Parfois, un professeur nous regarde aller et va nous dire nos forces et c’est peut-être bon de l’écouter, car il n’y a rien de mieux qu’un regard extérieur. Par la suite, il suffit d’essayer des choses et de les conserver dans notre bagage. Après, tout deviendra plus aligné. C’est correct de ne pas savoir et moi je ne savais pas du tout que je voulais être réalisatrice absolument.

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