De la recherche à la photographie artistique

Bertrand Exertier est de plus en plus anciennement recherchiste et de plus en plus photographe artistique. Sa passion pour les artistes le mène depuis une dizaine d’années à travailler sur les plateaux de télévision les plus suivis au Québec.

Par Mélia Jacques

Pourquoi as-tu choisi cette profession?

J’ai choisi de travailler dans le milieu des communications parce que je suis passionné par ce milieu. Je dois avouer que c’est tout de même un hasard aussi. En fait lorsque je suis arrivé au Québec, je n’avais pas du tout étudié dans les communications, mais plutôt en gestion de commerce et administration. Ce sont vraiment les rencontres qui m’ont amené à tel ou tel projet. C’est en travaillant avec les artistes que ma passion s’est vraiment concrétisée.

Bertrand Exertier, recherchiste et photographe artistique. Photo: courtoisie.

Quel projet a été ton préféré?

Mon projet chouchou a été La vraie nature. J’ai beaucoup travaillé sur ce projet. C’est moi qui l’ai fait connaître à J-P [Jean-Philippe Dion]. Quand l’émission Accès illimité s’est terminée, nous étions en réunion pour trouver le nouveau show. Je lui ai dit : «Penses-y, mais moi, La parenthèse inattendue (qui est la version française), j’adore cette série! Nous avons plein de magnifiques chalets au Québec, c’est certain que nous avons tout pour faire ce show

Quel est l’avantage d’avoir un horaire peu commun?

L’avantage avec l’horaire atypique du milieu, c’est qu’il n’y a pas de routine. Tu le vois comme un avantage quand tu es dans la vingtaine. Puis à trente ans, tu as une remise en question. Quand tu regardes dans le rétroviseur, tu vois beaucoup de travail et très peu de vie personnelle. Je ne suis pas à plaindre, mais j’ai loupé plein de fêtes avec des amis, des soupers, des week-ends. C’était correct à ce moment-là, mais maintenant, un horaire plus régulier me convient mieux.

À l’automne 2020, tu as changé de profession. Qu’est-ce qui a motivé ta décision?

À l’automne 2020, j’ai décidé de brasser mes cartes. La motivation est une simple petite tranche de vie : un jour je suis allé chercher mon nouvel iPhone à Montréal. Par un hasard, la boutique se trouvait sur la même rue que mon auberge de jeunesse lorsque je suis arrivé au Québec. J’étais là, mais je ne ressentais plus rien, je n’avais plus cette passion du début où j’avais tout à construire. Je voulais travailler sur La Voix, je l’ai fait, je voulais travailler sur Le Banquier, je l’ai fait, je voulais travailler très près de Julie Snyder, je l’ai fait. Je ne voulais plus travailler autant. Je ne voulais plus que ma vie professionnelle dicte celle personnelle. Donc je me suis dit : «Qu’est-ce que je fais ?» La photographie m’a toujours intéressé et je voulais continuer de travailler avec les artistes, alors j’ai fait le saut.

Que faut-il pour être un bon recherchiste ?

Pour moi, c’est impossible de dire que tu vas effectuer telles et telles tâches. Oui, sur un plateau ce sera ces tâches, mais sur un autre la demande sera complètement différente. Il faut s’adapter. Il faut être passionné, être travaillant et aimer le milieu. Il ne faut surtout pas se décourager. C’est certain qu’au début, il y a de l’instabilité, car tu dois faire ton carnet d’adresses. Mais une fois qu’il est construit, tu ne postules plus. Les emplois viennent à toi.

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