Anny Mailloux est conseillère municipale du district 7 à la Ville de Mascouche et jeune mère de quatre enfants. Elle effectue actuellement son deuxième mandat au sein de l’équipe Vision Démocratique de Mascouche.
Par Laurence Béland-Mailloux
Quel bagage faut-il pour se présenter en politique municipale?
Tout le monde peut se lancer en politique municipale! Il ne faut pas de bagage scolaire particulier, mais il y a tout de même quelques critères. Le premier de ces critères est d’avoir 18 ans, le deuxième est d’avoir le droit de vote dans la municipalité dans laquelle on se présente. Le troisième critère est de récolter des signatures de citoyens appuyant la démarche de mise en candidature. Par contre, comme il y a beaucoup d’informations à assimiler en peu de temps, l’expérience d’un premier mandat est bénéfique pour plusieurs aspects du travail. Aller à l’université et faire un bac en administration des affaires comme moi procure aussi des bases solides et permet une meilleure adaptation à la réalité d’élu.
En quoi consiste le travail d’une conseillère municipale?
Le travail d’une conseillère municipale c’est avant tout d’être multitâche. C’est autant de la représentation dans des événements comme des conférences de presse ou au sein d’organismes que de répondre aux questionnements des citoyens de façon plus privée. Parfois, ça peut être des projets de plus grande envergure comme un plan stratégique de développement durable ce qui engendre une plus grande charge de travail. En somme, le travail d’une conseillère municipale c’est vraiment multidisciplinaire, donc c’est facile de séparer la tâche selon les intérêts et les forces de chacun.
Selon toi, qu’est-ce que les femmes apportent au monde politique?
En fait, qu’est-ce que le monde politique apporte aux femmes? Oui, il est vrai que les femmes apportent énormément au monde politique grâce à leur sensibilité et à leur côté parfois beaucoup plus humain lors de la prise de décisions. Je pense que la politique municipale peut amener les femmes à se redécouvrir et à dépasser leurs limites, ça peut également les amener à découvrir et à expérimenter des facettes inconnues d’elles-mêmes.
En observant votre parcours, pensez-vous que l’implication communautaire est bénéfique chez les jeunes?
J’ai commencé à m’impliquer très jeune Le premier organisme auquel j’ai pris part est Olo étant donné que j’étais une fille-mère. J’ai quatre enfants, et je pense que c’est super important qu’ils soient impliqués. Selon moi, lorsqu’ils s’impliquent dès leur jeune âge, ils apprennent à pratiquer le don de soi ce qui va les guider vers ce qui est mieux pour eux et faire d’eux de meilleurs citoyens. En politique, c’est ce qu’on veut de bons citoyens, des gens qui se tiennent debout derrière leur communauté. Être maman change d’ailleurs inévitablement ma façon d’exercer mon métier. Autant dans ma manière de prendre des décisions que ma perception de mon travail en tant que tel et ça influence ma perception des gens aussi.
Ô Courant 