Grégory Slogar a dû renoncer l’hiver passé à son exploit de traverser le glacier Quelccaya au Pérou à cause d’un problème de santé. Maintenant rétabli de son périple, il prévoit retourner en altitude dès que possible.
Par Valérie Comtois | Arts, lettres et communication
Grégory Slogar a perdu la vue alors qu’il avait franchi plus de 80% du trajet prévu sur le glacier Quelccaya avec Emmanuel Rocha, un guide de haute montagne. L’alpiniste en herbe s’en est sorti avec des brûlures au deuxième degré dans la figure, ainsi qu’une ophtalmie des neiges, résultat de la réflexion constante du soleil sur la neige.
LEÇONS
Une meilleure planification et être plus patient seront deux choses mises de l’avant dans ses prochaines expéditions.
Pour ce qui est du côté humain, il dit avoir constaté qu’il a une grande force mentale lors de cette situation de crise. «J’ai appris beaucoup sur ma capacité de résilience et sur ma capacité à gérer des situations critiques de façon rationnelle, je me suis surpris à ne pas paniquer.»
PROCHAINES DESTINATIONS
Il a dû reporter son voyage en Argentine qui était prévu pour janvier 2020, car il n’a pas eu l’autorisation médicale pour repartir; pas assez de temps s’était écoulé depuis son incident survenu au Pérou et un virus oculaire lui a fait reperdre la vue pendant un mois à son retour au Québec.
Sa prochaine destination, si les frontières sont rouvertes, se déroulera en septembre. Il compte se rendre au Pérou pour affronter quatre montagnes de plus de 6000 mètres. Cela lui servirait de préparation pour ensuite aller monter l’Aconcagua en Argentine, en décembre ou en janvier.
En ce qui concerne Quelccaya, Grégory Slogar envisage la possibilité de retenter l’exploit dans les années à venir. «Il nous restait un petit 15% du chemin, donc peut-être qu’avant que quelqu’un ne le fasse à ma place, j’aimerais bien le faire, mais je ne suis pas encore certain.»
Ô Courant 