Lors de la dernière élection fédérale cet automne, Isabel Sayegh, enseignante de français au secondaire à Terrebonne, s’est présentée dans la circonscription de Montcalm. Elle a perdu sa course avec 20,4% des votes, mais elle est heureuse de son expérience.
Par Mégane Rafferty-Juteau | Arts, lettres et communication
Isabel Sayegh s’est toujours impliquée dans sa communauté et les organisations de sa ville. La mairie de sa ville souligne en 2017 son engagement. Elle participe alors à ses toutes premières élections municipales. L’année suivante, elle devient bénévole pour les élections provinciales. «Par la suite, je me suis fait demander de me présenter aux élections fédérales par le premier ministre du Canada», dit-elle avec fierté.

ANNÉE CHARGÉE
Isabel a continué d’enseigner tout au long de sa campagne électorale. Elle exprime ne pas avoir eu envie de faire vivre à ses élèves un changement d’enseignant au milieu d’une étape scolaire. «Le jour, j’enseignais et, le soir, je faisais ma campagne quand j’avais du temps», dit-elle.
Elle confie ne pas s’être fait d’attente par rapport au résultat du scrutin. Étant représentante du Parti libéral dans la circonscription de Montcalm, elle savait que la bataille ne serait pas facile. Elle ne faisait pas cette campagne dans le but d’avoir un poste ou un travail, simplement dans le but d’aider une communauté.
RETOUR À LA VIE NORMALE
Le lendemain de sa défaite, Isabel est retournée devant sa classe. «Je crois que j’aurais eu plus de peine de perdre mes élèves que la peine que j’ai eu à perdre mes élections», confie-t-elle.
Enseignante depuis près de 30 ans, cette citoyenne engagée souhaite prendre sa retraite dans trois ans. Même si elle n’a pas le désir de se représenter dans les prochaines années, elle confie qu’elle ne pourrait pasrefuser un nouveau défi politique. «C’est tellement fun!» dit-elle, les étoiles dans les yeux.