Frédérique Bélanger-Allaire, étudiante au Cégep à Terrebonne vit avec un handicap visuel qui l’empêche de bien voir: la dystrophie de Best. Elle réussit pourtant ses cours avec succès.
Par Anncy Mayer | Arts, lettres et communication
Frédérique est maintenant rendue à sa quatrième session au Cégep à Terrebonne dans le programme Arts, lettres et communication et doit relever plusieurs défis quotidiennement. Sa dystrophie fait en sorte que ce qui est au centre de son champ de vision ne soit pas visible. Frédérique n’a donc accès qu’à sa vision périphérique. «Je ne veux pas laisser mes yeux m’imposer des limites», dit-elle.
Malgré les défis sur son chemin, Frédérique ne se laisse pas abattre. «Fred est unique et inspirante, dit son amie Sara Marie Dubreuil. Lorsqu’elle a des difficultés, elle les surpasse.»
PEU D’ACCOMMODEMENTS
Malgré son handicap plutôt sévère, Frédérique a peu d’accommodements. Elle a droit à du temps supplémentaire lors des examens et certains enseignants lui envoient leurs diaporamas pour qu’elle puisse suivre sur son ordinateur.
«C’est sûr qu’il y a certaines choses qui sont plus difficiles pour moi comme voir au tableau ou lire des livres, explique Frédérique. J’ai aussi besoin de plus de temps lors des examens parce que j’ai de la difficulté à lire les questions et voir les images.»
FUTUR
Frédérique adore le théâtre et aimerait faire carrière comme comédienne. Elle fait présentement partie de la troupe de théâtre du cégep, l’Appar-t. «En ce moment, rien ne m’empêche de faire carrière dans ce domaine et je ne laisserai pas mes yeux m’arrêter», affirme-t-elle.
Plusieurs emplois lui sont impossibles à pratiquer dû à sa maladie. Les services d’urgence et les métiers dans le domaine de la médecine sont hors de sa portée. «Je suis certaine que Fred va se rendre loin et qu’elle inspirera plusieurs personnes sur son passage, ajoute Sara Marie Dubreuil. Frédérique a changé ma mentalité, elle me fait apprécier ce que je possède et je lui en suis très reconnaissante.»
Ô Courant 