Ta mort à moi de David Goudreault: la merveilleuse mélancolie de Marie-Maude

Marie-Maude Pranesh-Lopez, née au Québec d’une mère hondurienne et d’un père indien, est une jeune fille particulière et incomprise. Elle deviendra tout de même l’une des plus grandes poètes contemporaines. Cette notoriété lui vaudra autant d’admiration que de haine.  

Par Julianne Lamer | Arts, lettres et communication

Ta mort à moi est un roman d’aventures qui présente cette jeune femme qui dérange et qui le sait. L’imprévisible demoiselle au visage peu attirant se révèle être un personnage excessivement attachant malgré sa mauvaise réputation.

Le décès de son frère jumeau Victor-Hugo fait voler en éclat le peu d’équilibre qu’il restait au sein de la famille Pranesh-Lopez. 

Ta mort à moi de David Goudreault. Photo: Julianne Lamer.

DÉSORDRE ET CONFUSION

Entamer la lecture du quatrième roman de David Goudreault demande un moment d’adaptation. Il est possible de se perdre entre les différents narrateurs et la structure atypique du roman; l’histoire se découvre à travers les pages du journal de Marie-Maude, du moins celles qu’elle n’a pas déchirées ou brûlées, mais également à travers des réflexions préparatoires et des chapitres désordonnés écrits par un biographe. 

Une fois le principe décrypté, le roman devient encore meilleur. Le concept audacieux offre un résultat remarquable. 

AVENTURE ET FLAMMÈCHES

Marie-Maude, décrite comme «ingrate et géniale, brillante et mésadaptée», est constamment à cheval entre le génie et la folie. Elle se dit être accaparée par un «trou blanc» et elle se retrouve constamment en quête d’aventure pour pallier le manque qui la dévore de l’intérieur. 

Elle joue avec le feu du Canada au Laos sans avoir peur de s’y brûler. Elle vit comme elle le veut et ne manque pas de s’attirer les foudres de nombreux individus choqués de l’entièreté de sa personne. 

David Goudreault a su créer un personnage captivant qui ne ressemble à nul autre. Elle sait manier la langue française aussi bien que l’auteur lui-même. La citation de Jorge Luis Borges — «L’important n’est pas de lire, mais de relire.» — ne pourrait pas mieux être choisie pour clore le chef-d’œuvre.   

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