Le film Menteur est un habile mélange d’éléments inusités, dont la Troisième Guerre mondiale, des moines dans un temple chinois et un enlèvement canin extraterrestre!
Par Valérie Comtois | Arts, lettres et communication
La comédie fantastique signée Émile Gaudreault commence dans un temple chinois où des moines discutent du cas de Simon Aubert (Louis-José Houde), un menteur compulsif. Ils sont inquiets de l’impact de ses mensonges sur l’univers.
L’intrigue se déplace ensuite à Montréal. Simon raconte un mensonge de trop lors d’une soirée et propulse les personnages dans un univers parallèle où tout ce qu’il a inventé auparavant devient réalité. Cela engendre plusieurs catastrophes et donne lieu à de drôles de situations.
Son frère jumeau, Phil (Antoine Bertrand), devenu extrêmement malchanceux, l’aide à démêler tous ses mensonges pour rétablir l’ordre des choses.
ACTEURS EN VEDETTE
Le duo Louis-Josée Houde et Antoine Bertrand dans les rôles de jumeaux est excellent. Ils ont une belle complicité qui se manifeste dans leurs scènes communes.
La révélation du film est sans aucun doute Catherine Chabot dans le rôle de Chloé, la traductrice. Cette dernière brille dans son rôle et ne se fait pas oublier, malgré la présence d’acteurs québécois plus connus à ses côtés. Il faut également souligner la belle performance de Geneviève Schmidt qui en fait rire plusieurs.
QUELQUES FAUX PAS
Le film présente des longueurs, malgré une distribution de qualité. Certains gags ne rendent pas justice au talent des acteurs et tombent vite à plat. Il suffit de penser ici aux longues scènes où Virginie (Anne-Élisabeth Bossé) se met à pleurer. L’émotion n’est pas assez crédible pour que le public la ressente et est trop exagérée pour que le public en rit vraiment.
Il est donc légitime de remettre en question la nécessité que le film dure presque deux heures. Peut-être que des scènes qui apportent peu à l’histoire auraient pu être retirées?
Menteur est une comédie agréable à regarder, malgré quelques défauts, et assez drôle dans son ensemble. La morale du récit est un peu prévisible, mais reste actuelle: mieux vaut ne pas mentir.
Ô Courant 
