Gilles Bordonado tourne la page

Gilles Bordonado a vécu bien des changements ces derniers temps. Propriétaire de La Revue pendant 15 ans, il vient de vendre lhebdomadaire au groupe Lexis Média et, après trois ans comme président de la Fondation du Cégep à Terrebonne, il passe le flambeau à l’ex-député Mathieu Traversy. 

Par Mégane Garceau 

Pour M. Bordonado, la persévérance scolaire et l’éducation sont des aspects importants pour le développement positif d’une société, d’où son implication dans la Fondation du Cégep à Terrebonne. «Pour moi, ç’a toujours eu de l’importance, dit-il. Un enfant éduqué est critique. Il sera capable de faire avancer une société.»

Beaucoup de changements pour Gilles Bordonado, qui vient de vendre l’hebdomadaire La Revue et qui vient de passer le flambeau de la présidence de la Fondation du Cégep à Terrebonne à Mathieu Traversy . Photo: Nancy Patry.

L’AVENIR DU JOURNALISME

Gilles Bordonado est un homme dévoué pour sa communauté depuis de nombreuses années. Son engagement dans le milieu journalistique et culturel lui est inspiré du fondateur de La Revue, Aimé Despatis. 

À propos des médias locaux, l’homme d’expérience se fait rassurant. «Le journalisme est là pour demeurer, c’est le moyen, le média, qui va évoluer.» 

À l’ère des médias sociaux, le journalisme de qualité est primordial pour Gilles Bordonado. «C’est une industrie, il faut en prendre soin, dit-il d’un air grave. La journée où nous ne sommes plus là [les journaux], on laisse les gens devenir journaliste.» Il met par ailleurs en garde le public contre la multitude de commentateurs et de chroniqueurs. «Certains médias leur accordent trop d’importance.»

DE JOURNALISTE À PROPRIÉTAIRE

Jeune, M. Bordonado aspirait à être enseignant de géographie. Il est cependant désenchanté du métier lors d’une grève des enseignants au cégep. «Ça m’a vraiment découragé de la profession», dit-il en riant. Après un baccalauréat en Sciences politiques à l’université, il fait un certificat en communication.  

Il commencera dans le métier en rédigeant des communiqués de presse pour le Parti québécois. Il travaille ensuite dans le milieu du tourisme dans la région des Moulins. 

Il postule parallèlement à La Revue en tant que vendeur de publicité. «Je n’avais pas le profil pantoute, donc [Marie-France Despatis, directrice de l’hebdo] ne m’a pas embauché», se remémore-t-il. La même année, en 1989, il est cependant appelé comme pigiste. 

Deux ans plus tard, Gilles Bordonado devient rédacteur en chef. Il travaille ensuite comme directeur adjoint et superviseur des ventes avant d’acquérir l’hebdomadaire en 2004.

En début d’année 2020, M. Bordonado vend La Revue au groupe Lexis Média. Le manque de relève à long terme, l’épuisement personnel et le manque d’aide financière du gouvernement sont parmi les arguments qui l’ont poussé à vendre La Revue. «J’aurais aimé ça continuer, dit-il. Je dirais que c’est un deuil. Être entrepreneur, c’est très mésestimé.»

Ce tournant n’a pas sonné l’heure de la retraite pour Gilles Bordonado puisqu’il est toujours aussi passionné des médias qu’au premier jour. C’est pourquoi il demeurre au sein de l’équipe de La Revue comme éditeur et directeur du développement des affaires. Il signe par ailleurs encore sa rubrique «Libre opinion» chaque semaine afin de s’exprimer sur des enjeux qui touchent généralement la région des Moulins.

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