Plonger dans l’univers de Paul Arcand

Les étudiants du Cégep à Terrebonne ont eu la chance d’assister à une entrevue avec le journaliste, animateur radio et réalisateur Paul Arcand le 8 octobre 2019. 

Par Geneviève Hildebrant Mailhot

Afin d’en apprendre plus sur cet homme connu, William Amyot, Camille Demers, Ophélie Gélinas, Kelly Laflamme, Carol-Ann Larouche, Eve Legault et Lauric Salvail, étudiants et étudiantes du profil Arts, lettres et communication ont organisé cette conférence avec l’aide de leur enseignante Cynthia Lemieux. M. Arcand a répondu aux questions des étudiants, occupant exceptionnellement la place de l’interviewé. 

Paul Arcand a Tout le monde en parle le 23 septembre dernier. Photo: Karine Dufour «Tout le monde en parle»: Paul Arcand tend la perche à Éric Salvail

Préférez-vous la radio, le journalisme ou le cinéma ?

« La radio, j’ai ça dans le sang. Je n’aurais jamais lâché la radio pour [me] consacrer temps plein à la production d’un film. La télévision et les documentaires sont venus après la radio. Celle-ci nous permet d’établir une relation avec les gens. C’est tous les jours tandis que la télé, c’est un peu froid. »

Vous avez écrit et réalisé le documentaire Dérapages. Quel impact sa création a-t-elle eu sur vous ?

Dérapages est un film qui a été produit dans le but de sensibiliser les jeunes face aux dangers de la route, plus précisément l’impact de la vitesse et de l’alcool sur la conduite. Le documentaire présente les témoignages de survivants d’accidents de voiture qui auraient pu être mortels.  

« Il faut garder une certaine distance, mais c’est impossible de ne pas être touché par les témoignages des jeunes qui ont vécu des horreurs, car ils ont manqué de jugement. J’ai passé un paquet de temps avec les parents des victimes dont les parents de Mikaël Borduas. C’était choquant de voir un homme de 22 ou 24 ans dans un fauteuil roulant dans une résidence pour personnes âgées. J’ai filmé avec son père dans un cadre assez informel. Il me disait qu’il trouvait ça de plus en plus dur aller voir son fils, car il devenait agressif. Quelques jours plus tard, mon responsable de production m’a appelé pour m’annoncer que Mikaël était mort. »

On entend souvent parler du « moment zen » à votre émission. D’où vient cette idée d’intégrer une période de détente à la radio ?

« Je venais d’arriver au 98.5, puis ce matin-là là c’était l’enfer sur le réseau routier. Mes collègues et moi sommes dit que tout le monde allaient arriver stressés au bureau. Donc, ont a décidé de mettre un moment zen. Le lendemain ont ne l’a pas mis et ont a reçu plusieurs plaintes. Depuis ce temps, on ne l’a jamais enlevé. Ça fait déjà 15 ans. »

Préférez-vous argumenter en entrevue ou avec votre conjointe ?

« Ce n’est jamais une bonne idée d’argumenter avec sa conjointe. Je l’ai connu en faisant le film Québec sur ordonnance. Elle travaillait pour l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires. Elle me trouve parfois fatiguant, mais elle est bonne pour s’obstiner. Il n’y a jamais de gagnant ni de perdant. »

Votre émission se nomme Puisqu’il faut se lever, mais pourquoi faut-il se lever ?

« Moi, je suis un privilégié parce que je fais ce que j’aime dans la vie. Je sais qu’il y a plusieurs personnes qui n’aiment pas leur “job”. J’ai un frère qui travaillait pour pouvoir se payer des voyages, puis c’est correct. Il faut avoir une motivation pour se lever et pour ne pas procrastiner. »

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