Le Cégep à Terrebonne se lance dans un grand chantier d’internationalisation de ses activités afin d’offrir aux étudiants de s’ouvrir aux réalités mondiales par des voyages, une formation tournée vers le monde et par l’accueil d’étudiants étrangers. Entrevue avec le responsable de ce volet au Cégep de Lanaudière et directeur du Cégep à Terrebonne, Yves Mc Nicoll.

Par Félix Ouellet

«Actuellement, le volet international est très peu développé», lance-t-il honnêtement. Seulement trois voyages ont lieu annuellement pour l’instant. À titre d’exemple : un voyage à Paris, un au Portugal et un autre en Islande il y a deux ans OU un voyage à Paris, un au Guatemala et un autre à Copenhague l’an passé. Mais vu son enthousiasme, il est facile de comprendre qu’il ne compte pas en rester là.

FORMATION MONDIALISÉE

À court terme, on veut augmenter le nombre de voyages et plusieurs d’entre eux pourraient être portés par la formation générale, souhaite le directeur. Les étudiants ayant des cours de philosophie, d’anglais, de français et d’éducation physique auraient donc la possibilité de partir à l’étranger.

Conscient des coûts élevés des voyages, Yves Mc Nicoll assure que le collège fera «beaucoup d’efforts afin qu’il y ait des sources de financement connues», le financement demeurant «le nerf de la guerre pour de nombreux cégépiens». Une des initiatives est la création d’une loto-voyage l’an passé en partenariat avec la fondation. La moitié du prix des billets à 20 $ finançait le voyage de l’étudiant et l’autre le coût des 17 prix.

En plus de démocratiser le voyage, l’objectif d’Yves Mc Nicoll, à long terme, est d’internationaliserla formation offerte. De cette manière, les étudiants n’auront pas à participer à une «activité de mobilité à la fin de leur parcours pour être en contact avec une formation qui ouvre sur l’international». Pour lui, cette perspective internationale est une des clés qui permettra aux étudiants de devenir de meilleurs citoyens au terme de leurs études collégiales.

ACCUEILLIR

Les étudiants qui viennent de l’étranger sont en «assez petit nombre», selon le directeur du collège. Augmenter leur présence dans le collège est une autre façon d’offrir aux cégépiens d’être en contact avec ce qui se passe ailleurs dans le monde.

Les formations techniques permettent à un étudiant étranger de se scolariser et d’intégrer rapidement le marché du travail. Ainsi, dans la perspective actuelle de pénurie de main-d’œuvre, nul doute que tous y seraient gagnants.