Le jeudi 4 avril dernier, s’est tenu au cégep un panel de discussion sur la mobilité verte, avec pour objectif de répondre à la question suivante : comment rendre nos déplacements plus écologiques ?
Par Kevin Philibert
Rapidement, la polémique entourant l’empreinte écologique a été abordée. Récemment, plusieurs rapports ont constaté que le processus de fabrication des voitures électriques avait un impact non négligeable sur l’environnement.
C’est alors que certains médias se sont empressés de dire que la voiture électrique était aussi polluante que la voiture à essence, sans spécifier les nuances importantes.
Bien entendu, le processus de fabrication est plus polluant que celle de la voiture à essence, si l’on ne prend pas en compte la récupération de la batterie. «Il suffit de 4 ans avant que la voiture électrique soit moins polluante que la voiture à essence», dit Stéphane Pascalon, président du Club Tesla Montréal.
De plus, il faut aussi prendre en considération la provenance de l’énergie pour faire recharger la voiture. Au Québec, notre énergie provient de l’hydroélectricité. Il est donc absurde de dire qu’une voiture rechargée et roulant avec de l’énergie provenant d’une source renouvelable soit plus polluante qu’une voiture à essence.
LE DÉPLACEMENT LE PLUS ÉCOLOGIQUE EST CELUI QUE NOUS N’AVONS PAS À FAIRE
Après avoir discuté de l’électrique et de l’empreinte de la voiture électrique, Jérôme Laviolette, étudiant à la maîtrise en planification des transports au Département des génies civil, géologique et des mines à Polytechnique Montréal, ajoute que «le déplacement le plus écologique est toujours celui que nous n’avons pas à faire».
Avec cette affirmation, Jérôme a fait sourire les plus écolos dans la pièce. En effet, la voiture la plus écologique est celle que nous n’avons pas à acheter. Avant de vouloir changer nos voitures à essence pour des voitures électriques, il faudrait d’abord revoir l’aménagement urbain des municipalités afin de favoriser le transport actif ainsi que le transport en commun.
Les transports collectifs sont un enjeu majeur dans la mobilité verte et intelligente. Avant de changer votre voiture pour une voiture électrique et ainsi mettre encore plus de véhicules sur la route, nous devons repenser nos déplacements et notre nécessité constante d’être à deux endroits en même temps.
AUCUNE EAU PROPRE N’A DÉCOULÉ DE POLITIQUES SALES
Le message est clair, si l’on veut une transition rapide et efficiente, nos gouverneurs devront être tranchés sur les politiques entourant les transports et l’aménagement du territoire.
La loi zéro émission doit avoir plus de mordant, les constructeurs doivent construire davantage de véhicules électriques, nous devons abandonner des projets comme le troisième lien. Il n’y a toujours aucun leadership de la part de nos dirigeants afin d’accélérer l’électrification des transports.