Xénophobie, une bombe à désamorcer

Le documentaire La Bombe réalisé par Gabriel Allard Gagnon met en parallèle l’histoire de Maxime Fiset, un ancien skinhead néonazi, et celle des groupes d’extrême droite identitaires québécois.

Par Naomy Thériault | Arts, lettres et communication

Maxime Fiset a fondé il y a plusieurs années la Fédération des Québécois de souche, un groupe d’extrême droite qu’il a quitté depuis. Il est aujourd’hui employé dans un centre de prévention contre la radicalisation. Ses convictions l’ont mené à la création d’une bombe qu’il n’a, finalement, jamais fait exploser. Il a aussi été arrêté à la suite de ses actions.

«Récemment, aux nouvelles, je vois de plus en plus de choses qui me rappellent mon passé», dit Maxime Fiset alors que défilent des images de manifestations discriminatoires. Le but préventif de ce documentaire est primordial. Il s’agit d’une mise en garde contre la radicalisation, mais elle est éducative plutôt que moralisatrice.

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Le documentaire La Bombe, réalisé par Gabriel Allard Gagnon, met en garde contre les groupes d’extrême droite identitaires québécois en présentant l’histoire de Maxime Fiset. En tant que porte-parole du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence, il assiste à une manifestation organisée par La Meute. Source

EN PLEIN CŒUR

«Les policiers n’arrêtaient pas de me dire que tu étais violent et dangereux», confie la mère de Maxime Fiset à la caméra, avant de commencer à pleurer. Cette réaction, comme beaucoup d’autres, était poignante et vraie. Les émotions pures et les témoignages de ses proches permettaient aux téléspectateurs de mieux les comprendre et rendaient le récit encore plus sincère.

INQUIÉTUDES

L’entourage de Maxime Fiset ne s’attendait pas à de telles actions de sa part, malgré les indices qu’il donnait par son mode vie. Si ses proches avaient vu un documentaire comme La Bombe à l’époque, peut-être que les choses se seraient passées autrement puisque le plus grand avantage de cette télédiffusion est de pouvoir identifier plus efficacement les signes d’idéologie extrémiste. Une population mieux informée est plus apte à réagir.

Le documentaire se termine sur des paroles faisant réfléchir. Il rappelle que la ligne est mince entre ces groupes de pression actifs au Québec et la violence. Même Fiset est lui-même une preuve de changement, il est angoissé. Ces membres aux idées radicalisées pourraient commettre des actes irréparables. «Ça en prend juste un», affirme-t-il, inquiet de la violence que peuvent laisser éclater certains extrémistes.

Ce documentaire est présenté sur le site de Télé-Québec.

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