La maison d’hébergement Regroup’elles de Terrebonne pour femmes vivant de la violence conjugale manque de places disponibles et la situation ne fait qu’empirer.
Par Raphaëlle Laveau
La directrice, Nancy Ménard, témoigne de la situation alarmante concernant les femmes et leurs enfants. «Si on reçoit une centaine de femmes, on en refuse au moins une centaine aussi», dit-elle.
MANQUE DE PLACES
Le problème fait en sorte que plus de la moitié des femmes et leurs enfants ne peuvent pas être admis dans les maisons. «Celles qui vont rester avec leurs bourreaux et avec des enfants qui sont témoins de la violence n’est qu’une des conséquences», dit la directrice.
Ces femmes sont aussi vulnérables à une situation de déracinement afin de se rendre à une maison d’hébergement disponible, même si cette dernière n’est pas dans leur région.
L’organisme ne tient pas de liste d’attente, car cette dernière apporte des complications administratives. Toutefois, les femmes sont référées à d’autres organismes, comme S.O.S violence conjugale ou chez d’autres maisons d’hébergement.
SOLUTIONS
Un plan d’action 2018-2023 est en discussion entre le gouvernement et les regroupements de maisons d’hébergement dans l’espoir d’obtenir plus de financement et plus de ressources afin de répondre aux besoins urgents des femmes et de leurs enfants. C’est le quatrième plan d’action à être mis en place.
Un budget de 86 millions divisé en quatre axes est prévu: prévention et sensibilisation, interventions psychosociales, interventions policières et judiciaires et la formation du personnel.
D’après Nancy Ménard, c’est la sensibilisation auprès de la population qui peut faire avancer le dossier, en plus de pousser plus de femmes à se sortir d’une situation de violence conjugale.
Une campagne de 12 jours est organisée chaque année afin de promouvoir la lutte contre la violence faite envers les femmes. Cette dernière se termine le 6 décembre, soit le jour de la tuerie de Polytechnique, pour rendre hommage à ces femmes décédées à cause de leur sexe.