Par Alexia Arsenault-Tardif
Un jour, se baladait une petite brebis près du ruisseau
Là où s’abreuvait le grand, que l’on appelait le bœuf musqué
La douce s’approcha et trouva qu’il était si beau
Alors que le bœuf vit chez la brebis, qu’une grande naïveté
Tous les jours, depuis, la brebis allait s’abreuver
Là où elle pourrait retrouver celui dont elle rêvait
Le bœuf, étant naturel chez lui de la charmer
Ne voyait guère à quel point, amoureuse, elle était
Puis, un jour, alors que le bœuf s’allongeait
La petite brebis s’avança et lui donna un baiser
C’est alors qu’il comprit, qu’envoûtée elle était
Et que d’elle, diverses faveurs il pouvait tirer
Le bœuf musqué et la petite brebis devinrent jules
Mais en leur amour, le bœuf restait incrédule
Tous les soirs, elle lui parlait de ses pensées
Dans lesquelles elle rêvait d’un jour s’envoler
Jamais le bœuf ne fut courtois ou gentil
Avec cette douceur qu’était la brebis
De celle-ci, il se croyait le maître
Sans se soucier de son bien-être
Un soir, alors que la nuit tombait
Le bœuf musqué, chez qui le bonheur clochait
Se vit être très en colère contre la vie
Et s’en prit, à la pauvre petite brebis
Cette petite vit un rêve se réaliser
Certes elle n’avait pas d’ailes
Mais elle toucha quand même le ciel
Par la faute du bœuf qui s’était fâché
Depuis longtemps, la brebis se faisait maltraiter
Mais pour le bœuf, elle aurait tout donné
C’est d’ailleurs ce qu’elle fit
En lui laissant sa pauvre vie
La petite brebis n’avait jamais dit un mot
Par amour pour son ami du ruisseau
Mais c’est en succombant que la belle prit conscience
Qu’aucune raison n’est assez bonne pour protéger la violence.