Étonnamment, la forêt Ouareau n’est pas protégée contre les coupes de bois, malgré son statut de parc régional. Jusqu’à maintenant, elles ont détruit 22% des 150 km2 de superficie sans qu’il n’y ait eu véritable réaménagement.
Chronique de Kevin Philibert, comité de la Fondation David Suzuki du CRLT
Si rien n’est fait, les coupes atteindront 36% du territoire de la forêt Ouareau. Il n’est pas question ici d’être contre l’industrie forestière ni de remettre en question la nécessité de cette pratique.
Toutefois, il y a une certaine incohérence à vouloir détruire plus du tiers d’un parc régional après avoir investi des millions pour son développement récréotouristique et sa préservation. La forêt Ouareau ne mérite pas un meilleur sort que les autres parcs régionaux, ils sont tous importants.
Par contre, il se situe à seulement 1 h 15 de la métropole. Une destination parfaite pour s’évader des grattes-ciels sans prendre trois jours de congé.
Alors que la population urbaine augmente d’année en année, diminuant ainsi la qualité de vie en ville, pourquoi bûcher dans un parc régional à 1h15 de Montréal? Parce que c’est rentable, bien entendu, moins de déplacements pour les entreprises forestières.
AIRE PROTÉGÉE
La solution la plus simple pour arrêter les coupes forestières dans le parc régional de la forêt Ouareau et des Septs-chutes, tous deux dans la MRC de la Matawinie, est d’en faire des aires protégées.
En effet, Lanaudière est l’une des région administrative du Québec devant identifier des territoires à protéger afin d’atteindre la cible provinciale de 12% d’aires protégées.
Le projet Éco-Corridors Kaaikop-Ouareau (ÉCKO) vise la création et la protection d’un éco-corridor entre la MRC des Laurentides et la MRC de la Matawinie. L’objectif est de relier par des corridors forestiers des zones de conservation et de villégiatures existantes situées au cœur de milieux importants de villégiature, quasi en banlieue de Montréal.
Concrètement, le projet ÉCKO vise la protection du parc régional de la forêt Ouareau, des Septs-chutes ainsi que la pourvoirie Pavillon Basilières, modèle en gestion écologique durable. Ces trois territoires totalisent environ 215 km2 et permettent ainsi d’atteindre la cible de 12%, mentionnée plus haut.
UNE SIGNATURE, UNE VOIX
Pour appuyer le projet ÉCKO et ainsi préserver le patrimoine naturel régional, une pétition est désormais en ligne. Chaque signature est une voix supplémentaire en faveur de cette lutte aux changements climatiques et à la préservation de la biodiversité.
Pour plus d’informations sur le projet ÉCKO.