Dans la salle de conférence du bureau de l’opposition officielle, Marc-André Michaud parle de sa première année comme conseiller municipal. Entre confrontation et dévouement, celui qui vient de compléter son droit dresse un bilan de sa première année à titre de conseiller.
Par Félix Ouellet
L’homme, ou plutôt le jeune homme, n’a que 24 ans, deux baccalauréats en poche, dix ans d’implication politique ininterrompue. Du poste de premier ministre de la simulation parlementaire de son école secondaire, en passant par les aléas de la politique partisane, il occupe dorénavant le siège numéro 16 au conseil de ville, impressionnante consécration pour celui qui n’a pas limité les efforts pour gagner son poste.
UNE CAMPAGNE, UNE ÉLECTION
«J’y ai vraiment mis les bouchées doubles». Voilà comment Marc-André Michaud explique sa victoire. Il ne remet pas les clés de son élection dans les mains du hasard ou d’une vague, son parti, Génération Terrebonne, n’ayant réussi à faire élire que 3 conseillers, dont lui-même. C’est alors que se forme l’idée d’un cabinet de l’opposition officielle.
N’ayant pas connu de cabinet de l’opposition officielle avant l’arrivée des candidats élus sous la bannière de Génération Terrebonne, M. Michaud affirme que les ressources financières et matérielles ont été longues à obtenir. «Ça nous a pris 5 à 6 mois pour être fonctionnel dans nos locaux», dit-il. Une première adaptation pour une administration avec laquelle l’élu ne s’entend pas toujours à merveille.
LE COMBATTANT
Ceux qui connaissent Marc-André Michaud depuis ces années de politiques partisanes savent bien qu’il est prêt à aller au-devant pour défendre un point ou un argument, les citoyens de Terrebonne l’ont découvert à leur tour. Le rôle de l’opposition n’est pas «facile», à son avis, mais il s’empresse d’ajouter que c’est un rôle légitime, mais surtout «nécessaire».
Lorsqu’on lui rappelle les quelques incidents qui sont survenus lors de son premier mandat, par exemple le retrait des conseillers de l’opposition des commissions politiques de la ville, le jeune conseiller n’hésite pas à critiquer le maire, Marc-André Plante. «On ne va pas se le cacher, on fait affaire à l’hôtel de ville avec un maire qui a un tempérament assez agressif envers l’opposition.»
Il faut dire que M. Michaud a notamment été tenu de quitter une séance de préparation du budget de la ville en raison d’un présumé «bris de confidentialité» pour avoir révélé que l’administration municipale s’apprêtait à démanteler une patinoire afin de sauver dans les coûts liés à celle-ci. Deux entrevues à l’antenne de Paul Arcand plus tard, M. Michaud réussissait à sauver une des patinoires visées par les compressions, dans son propre district. «Au final, la patinoire, on l’a sauvegardée», lance-t-il.
Celui qui entame une deuxième année mouvementée au conseil de ville assure que son rôle est important. «Une opposition, c’est comme un contre-pouvoir, c’est un rempart, c’est une surveillance, du moment qu’il y a une compétitivité, ça ne peut que forcer à l’amélioration et être dans le intérêt de la Ville de Terrebonne.» Il y a fort à parier que Marc-André Michaud n’a pas terminé de faire valoir ses points de vue.