Parcourir les routes sinueuses islandaises en voiture est une des meilleures façons pour découvrir le pays. Conduire au sein d’un code routier différent peut cependant s’avérer être un défi de taille.
Par Myriam Desmeules
Pour notre périple, nous avons loué trois voitures de chez Blue Car Rental. Nous n’avons dû marcher que 5 minutes une fois atterris pour les récupérer. Chacune était équipée d’une connexion internet illimitée, ce qui était pratique pour utiliser Google Maps et communiquer entre nous. Comme l’essence coûte le double du prix qu’au Québec, je recommande de demander une voiture hybride, qui consomme beaucoup moins.
Une différence omniprésente entre la conduite en Islande et la conduite au Québec s’encre dans les limites de vitesse. Dans les rues étroites de Reykjavik, pas besoin de zone scolaire pour imposer la limite à 30 km/h. Sur les plus grandes routes, la limite de vitesse la plus élevée indique 90 km/h.

TOURNER EN ROND
La route 1 fait le tour du pays. Elle permet entre autres de parcourir le Cercle d’Or, circuit touristique des endroits islandais les plus majestueux autour de la capitale.
Les routes se croisent souvent à des carrefours giratoires; les intersections et les feux de circulation sont rares.

Les panneaux d’arrêt sont moins fréquents que sur les routes du Québec. Les voitures doivent plutôt céder le passage à la vue d’un triangle jaune au contour rouge. À ces panneaux de signalisation s’ajoutent parfois des dos-d’âne pour inciter les conducteurs à ralentir. Ces bosses sont fréquentes dans les zones limitant les conducteurs à 30 km/h et aux intersections.
À l’opposé des panneaux de cession de passage, des losanges jaunes au contour noir identifient les routes prioritaires.
LIRE LES PICTOGRAMMES
L’islandais, langue officielle du pays, est considérée parmi les langues les plus difficiles à apprendre au monde, selon l’UNESCO. Les pictogrammes deviennent les meilleurs amis des touristes pour se guider dans ce territoire scandinave.
Les lieux prisés par les touristes sont identifiés. Les cafés sont présentés par une tasse alors que les campings sont annoncés par le dessin d’une tente. Les centres d’équitation le sont par une tête de cheval, les hôtels par un lit, les arrêts d’autobus par un autobus, un kiosque d’information par la lettre «i» sous un toit, les piscines municipales par un nageur dans des vagues et les restaurants par une fourchette et une cuillère en croix. Pas plus compliqué que ça!

Certains pictogrammes ont plutôt une fonction sécuritaire comme ceux qui indiquent le risque de croiser des moutons ou des chevaux. D’autres annoncent des conditions routières plus difficiles comme l’emplacement d’un pont étroit qui permet le passage d’un seul véhicule à la fois ou un passage piétonnier.
EN ROUTE POUR L’ISLANDE
Il peut y avoir des centaines de kilomètres qui séparent deux attraits touristiques islandais, mais les paysages peuvent inciter les conducteurs à s’arrêter fréquemment pour profiter des vues panoramiques. Durant ces arrêts, il faut rester vigilant. Le vent peut arracher les portes et il faut éviter les chemins hors route, car les crevaisons sont rarement couvertes par les compagnies de location de voiture. Nous avons d’ailleurs dû payer pour l’achat d’un nouveau pneu à la suite d’une crevaison survenue 15 minutes avant d’aller rapporter la voiture de location!


