Une artiste québécoise encore peu connue, Noémie Weinstein, expose, jusqu’au 22 avril, des aquarelles et des huiles sur toiles à partir de photographies prises dans les parcs zoologiques à la Maison des arts de Laval. L’exposition est poignante et oblige le spectateur à se questionner sur le monde dans lequel il vit.
Par Amélie Roy
Les jardins zoologiques, à l’origine, servent aux recherches scientifiques. Les scientifiques y étudient toutes les races d’animaux et ils font la conservation des espèces. Au fil des ans, les parcs zoologiques ont perdu cette mission pour se concentrer sur l’aspect lucratif et divertissant. Les animaux sont arrachés à leur environnement naturel pour être mis dans des cages embellies par de belles peintures pour leur donner un sentiment de liberté.

CORPUS D’ŒUVRES
Noémie Weinstein exécute extraordinairement des aquarelles et des huiles sur toiles, sa technique est parfaite. Il est possible de voir la minutie des détails de chaque tableau et dans chaque coup de pinceau. L’artiste est encore méconnue du public, pourtant ses œuvres sont tout simplement magnifiques.
Elles prennent naissance dans une intermédialité entre les photographies prises dans au zoo et la peinture d’une photographie prise dans un zoo. Il est possible d’observer, dans le tableau Zone arctique, le décor du zoo devant la fenêtre d’observation menant à une autre pièce réservée aux ours polaires et autres animaux de l’Arctique. Une idée relevant du génie.
THÈME PRINCIPAL
Lorsque le spectateur s’approche des tableaux, il peut percevoir le caractère plutôt troublant des environnements artificiels auxquels les animaux sauvages sont confrontés tous les jours dans les zoos. L’artiste Noémie Weinstein a bien su représenter dans ses œuvres le grand thème de son exposition: l’illusion de liberté.