À la sortie de sa tanière, le 2 février, la marmotte serait capable de prédire notre avenir météorologique : l’arrivée du printemps.
Par Sarah Allard-Puscas
Mais, ce ne sont pas toutes les marmottes qui auraient atteint un consensus en ce qui concerne l’arrivée du printemps cette année.
LES MARMOTTES MÉTÉO
Phil et Willie, célèbres marmottes de la Pennsylvanie et de l’Ontario respectivement, ont vu tous les deux leur ombre, annonçant ainsi un hiver plus long qui se poursuivra tard au mois de mars. Par contre, Fred, de la belle région de la Gaspésie, et Sam, de la Nouvelle-Écosse, ne partagent pas leur avis.
À noter que, selon Environnement Canada, à la suite d’une rétrospective des quarante dernières années, les prédictions des marmottes auraient été juste dans seulement 37 % des cas (le hasard donne un taux de précision de 33%).
UN PEU D’HISTOIRE
En Europe, une légende au Moyen-Age indiquait que les hérissons seraient capables de prédire le printemps le quarantième jour après Noël, plus précisément le 2 février. Cette tradition a traversé l’Atlantique lors de l’arrivée des colons en Amérique du Nord. Par contre, c’est la marmotte qui a pris la place de son cousin hérisson européen.
Pour les colons, c’était d’une importance capitale de savoir quand le printemps arriverait, car leurs conditions hivernales étaient plutôt pénibles et leur survie en dépendait.
L’intervalle de temps débutant le 21 mars et cédant sa place à l’été le 21 juin dans l’hémisphère nord se fait attendre ardemment encore aujourd’hui par les Québécois. Tannés du froid glacial ou des pluies rendant les sports d’hiver impraticables, la plupart des gens ont hâte au printemps. Rencontrer ses amis sur une terrasse, se promener dans les parcs fleuris et admirer le réveil de la nature font partie des bonheurs de cette période.
QUAND LE PRINTEMPS N’ARRIVERA PLUS
Nous qui comptons encore par nos printemps passés, notre jeunesse fébrile, aurons-nous déployé tous les efforts possibles afin de protéger notre TERRE. Saurons-nous redonner un nouveau printemps à nos efforts pour contrer l’abus perpétré par le réchauffement climatique ?
Combien feront l’effort de se joindre aux groupes verts tels que Amis de la Terre, Greenpeace, le WWF ou la Fondation David Suzuki pour dénoncer le désastre environnemental qui cherche à effacer nos printemps? Et les marmottes vedettes, que feront-elles s’il n’y a plus rien à prédire? Pensez-y!
La dégradation des habitats en raison de l’activité humaine est la première menace qui pèse sur les espèces qui cohabitent sur notre planète. Alors, si on veut que la tradition des marmottes se perpétue, on doit agir en faisant en sorte que leur espèce survit.