Il y aura des morts est le plus récent roman de l’un des maîtres de l’horreur québecois Patrick Senécal. Ce roman d’un intense suspense où l’action ne s’arrête jamais se déroule sur moins de 36 heures. Avec comme thème le chaos, le thriller suit alors les traces du Vide et de Hell.com, deux autres romans du même auteur.
Par Laurie Fournier
L’histoire principale de ce roman est une chasse à l’homme qui se déroule principalement à Drummondville. Le narrateur omniscient raconte l’histoire de Carl Mongeau âgé de 41 ans et propriétaire du bar Le Lindsay. L’intrigue commence réellement à 17h05, le 12 août 2016, lorsqu’il reçoit un avertissement qu’il va mourir.
Carl n’aura plus aucun contrôle sur sa vie et il sera chassé dans toute la ville sans savoir la raison. Plus le temps avance et plus des personnes meurent autour de Carl. Avant ces événements, Carl vivait une vie tranquille seul et célibataire. Son fils Samuel ne vit plus avec lui depuis un moment. Toujours amoureux de son ex-femme, il n’est toujours pas prêt à divorcer. La seule façon d’arrêter ce jeu sordide est soit de mourir ou de tuer. L’histoire se terminera ainsi à 21h43 le 13 août et, à la fin, il y aura des morts: «Peu importe comment la Chasse se termine, elle atteint toujours son but.»
L’ART DE PATRICK SENÉCAL
On ne peut pas dire que Patrick Senécal n’est pas l’un des meilleurs écrivains en suspense du Québec. Étant donné que Drummondville est la ville natale de l’auteur, les descriptions des lieux, sauf pour quelques inventions comme le Lindsay, sont d’un réalisme fou.
Avec tous les événements du roman, l’auteur réussit à introduire des réflexions sur l’enfance de Carl. Comme dans le roman Hell.com, le personnage est hanté par son passé, mais surtout par un certain Stéphane. Ce sont des parties très intéressantes, car il aura alors un lien avec le côté sombre de Carl.
Ainsi, je pense qu’il a bien réussi à nous faire sortir de notre zone de confort et nous faire vivre des émotions fortes. Comme la plupart de ses romans, il nous laisse avec une excellente fin ouverte et très inattendue.
DES POINTS NÉGATIFS?
Il n’y a pas grand-chose de négatif à dire sur ce thriller, mais, selon moi, au début l’action prend trop de temps avant d’arriver. Parfois, il y avait tellement de détails sur les lieux ou sur les actions qu’on peut s’y perdre facilement.
J’ai trouvé que certains décès étaient exagérés et peu réalistes étant donné qu’ils auraient pu très bien être évités.
Photo: Il y aura des morts de Patrick Senécal est sorti le 9 novembre. Photographe: Laurie Fournier