Un adulte sur quatre souffre d’obésité dans la région de Lanaudière, selon une enquête québécoise sur la santé de la population adulte effectuée en 2014-2015. Le nombre de 90 800 Lanaudois touchés grimpe d’année en année.
Par Sara Popescu | Arts, lettres et communication
Au début des années 2000, 47% des Lanaudois étaient en surpoids tandis que, depuis 2015, c’est plus de 60% de la population qui l’est.

UN FARDEAU POUR PLUSIEURS
Les causes de l’obésité sont souvent le résultat de la consommation excessive d’aliments caloriques, de la génétique où d’une pratique sportive insuffisante. Elle peut aussi se développer avec le stress.
Certaines personnes prennent du poids en raisons de problèmes personnelles, prenant confort dans la nourriture. «Je sortais d’une relation et je voulais du changement, confie la jeune femme ayant souffert de surpoids, Jacinthe Ringuette. Je me trouvais grosse et dégueulasse. J’avais de la misère à faire des activités quotidiennes qui sont normalement faciles à faire, comme monter quelques marches.»
L’obésité ou le surplus de poids peut causer des problèmes de confiance. La santé est importante dans la vie, sans cela il est difficile de progresser. «J’ai réduit mes portions et j’ai commencé à faire du Crossfit, que je fais maintenant depuis 4 ans, révèle celle-ci. Cela m’a vraiment motivée à être en forme.»

Les facteurs essentiels pour être en santé sont la motivation, une alimentation saine ainsi que des activités physiques régulières. «L’activité physique est très importante, elle permet bien plus que le bien-être physique, affirme l’entraîneure personnelle certifiée, Jany Lapierre Charland. Cela amène de l’efficacité personnelle, un bien-être psychologique, de l’énergie et la diminution de stress.»

D’OBÉSITÉ À SANTÉ
Jany Lapierre Charland est déçue des statistiques sur l’obésité dans la région. «Je trouve cela dommage, car énormément d’activités physiques sont offertes dans cette région, affirme-t-elle. On peut être amené à se demander si ces activités sont réellement accessibles à tout le monde.»
La sédentarité est la cause de maladies chroniques comme l’hypertension, les maladies cardiaques, les accidents vasculaires, l’ostéoporose et, bien sûr, l’obésité. «Le travail est beaucoup moins physique qu’il était auparavant. Les enfants marchaient 5 kilomètres pour se rendre à l’école. Maintenant, ils marchent une minute pour se rendre à l’arrêt d’autobus, révèle la nutritionniste de Terrebonne, Francine Allard. De plus, il y a trop d’occasions pour manger, mais pas assez pour bouger.»
La dame, qui a aussi un bureau à Montréal, constate que les personnes vivant en banlieue bougent moins que celles de la métropole. En banlieue, elles se réveillent tôt pour éviter le trafic, donc elles n’ont pas le temps de bouger ou de se faire à manger. Celles de Montréal marchent souvent à leur travail, ils prennent leur bicyclette ou le métro. Celles-ci mettent l’exercice dans leurs déplacements.
Devenir en forme n’est pas facile. «Je dis toujours au gens, ce n’est pas le lièvre qui gagne, c’est la tortue, avoue-t-elle. Le chemin vers la réussite se fait tranquillement, mais sûrement.»