Près de 4000 élèves de la Commission scolaire de Laval feront leur entrée au secondaire l’année prochaine. L’anxiété générée par ce passage est difficile à gérer pour les élèves de sixième année durant la fin du primaire.
Par Alec Brideau | Arts, lettres et communication
L’élève de sixième année Charles Jacob-Allaire de l’école La Source à Laval explique les nombreuses émotions engendrées par l’approche de son arrivée au secondaire. «En même temps d’être content, je suis un peu apeuré», confie-il.
LES DIFFÉRENCES
Les différences entre le primaire et le secondaire inquiètent les élèves. Charles Jacob-Allaire aimerait en savoir plus sur le fonctionnement de sa future école.
Il mentionne aussi le port de l’uniforme comme nouvelle expérience.
Les différences entre les écoles publiques et les écoles privées peuvent confondre les élèves. «Je n’ai pas vraiment entendu parler de l’école publique», affirme l’enfant. Les connaissances sur l’école publique et l’école privée varient d’un élève à l’autre.
PRESSION CONSTANTE
L’enseignante de Charles Jacob-Allaire, Diane Millaire, explique avec empathie la forte pression sur les élèves. «Dès la cinquième année, nous leur parlons des examens d’entrée dans plusieurs écoles secondaires et ils ont beaucoup de pression, dit-elle. Il y a aussi les examens du Ministère à la fin de l’année, car ce n’est qu’un seul examen et les jeunes veulent bien réussir.»
Selon Diane Millaire, les perceptions et les séparations des élèves influencent aussi leur stress. «Il y a plusieurs idées préconçues parce qu’ils ne sont pas encore rendus là, mentionne-t-elle. Aussi, ils réalisent qu’ils n’iront pas tous à la même école.»
Des solutions sont mises en place dans la Commission scolaire de Laval afin d’aider les jeunes vivant beaucoup d’anxiété. «Pour nos élèves avec un problème d’anxiété, il y a ce qu’on appelle une entrée personnalisée, mentionne-t-elle. Ils seront invités par l’école à visiter leurs locaux et recevoir un casier avant la rentrée.»
PLUSIEURS PEURS
L’animateur spirituel et d’engagement communautaire Jean-François Trottier remarque cinq peurs communes chez les élèves de sixième année (voir le graphique). «Chaque année, ce sont les mêmes peurs qui reviennent chez les eux», dit-il.
Jean-François Trottier raconte créer des ateliers afin d’aider les jeunes à mieux vivre le moment présent. «L’objectif ultime de mon animation est qu’ils soient bien aujourd’hui devant une situation future, explique-t-il. Le but est d’aider l’élève aujourd’hui à ne plus avoir peur lorsqu’il pense à l’école ou encore de l’aider dans son parcours scolaire.»
Le passage au secondaire est une priorité pour les directions d’écoles. «Il est très important pour les écoles de prendre du temps avec les élèves de sixième année dans le but d’adoucir leur passage au secondaire», affirme-t-il.
La rentrée au secondaire se déroule généralement bien, mentionnent Diane Millaire et Jean-François Trottier. Selon eux, l’anxiété se vit surtout à la fin du primaire.