Le nombre de Lanaudois de 20 ans et plus diagnostiqués avec le diabète est passé de 14 355 à 36 255, une augmentation de 153%, de 2000 à 2014 dans la région de Lanaudière, selon le Service de surveillance recherche et évaluation du Québec. Les ressources pour les aider ne sont cependant pas suffisantes.
Par Ariane Lévesque | Arts, lettres et communication
Le diabète est une maladie qui touche majoritairement les hommes. Environ 2255 personnes de 20 ans et plus ont reçu un premier diagnostic de diabète dans la région en 2013-2014, donc près de 7 personnes sur 1000.
Cette évolution n’est pas uniquement la conséquence d’une augmentation importante de la population et de son vieillissement. Les mauvaises habitudes de vie seraient en cause, selon le Service de surveillance, recherche et évaluation du Québec. Des suivis et des conseils sont primordiaux pour maintenir un bon contrôle du taux de glycémie.
Un diabète mal contrôlé peut entraîner plusieurs complications sévères comme l’amputation d’un pied. Une grande partie de la population lanaudoise touchée par la maladie chronique ignore le côté sournois du diabète et des conséquences qu’il peut entraîner si le taux de glucose est négligé.
RESSOURCES VARIÉES MAIS PEU NOMBREUSES
Les ressources pour aider les diabétiques sont pourtant manquantes, selon l’adjoint-administratif de L’association des diabétique de Lanaudière, Jean-Claude Perreault. Avant de parler, il prend une grande inspiration démontrant le découragement qu’il ressent. «Oui, [il manque de ressources]. Il manque beaucoup d’endocrinologues et d’aide financière pour que les centres hospitaliers puissent mieux gérer et mieux assurer le suivi des gens qui ont des difficultés avec le contrôle de leur sucre. »
Perreault affirme que les pharmaciens sont les plus proches des patients. Des ressources comme l’Association des diabétiques de Lanaudière sont à la portée des personnes touchées. Des conférences de prévention et de solutions sont données. Des nutritionnistes et des infirmières sont aussi des ressources pour aider les diabétiques mais peu accessibles dans la région. Ces moyens ne suffisent cependant pas dans tous les cas.
DE L’INQUIÉTUDE CHEZ LES DIABÉTIQUES
Le diabète de type 2 se développe en vieillissant, accompagné de mauvaises habitudes de vie telles qu’une alimentation non-contrôlée, le manque d’activités physiques et une trop grande consommation de sucre.
Les Lanaudois ignorent toutefois les conséquences de leurs actions quotidiennes, comme l’explique un diabétique de la région, Sylvain Lévesque, déçu de la situation. «Quand j’étais plus jeune je ne portais aucune attention à mon mode de vie avec mes parents, qui n’étaient pas toujours présents, dit-il. Je mangeais mal et, en prenant de l’âge, j’ai cessé le sport. Avoir su les impacts que cela aurait pu me causer, j’aurais probablement agi différemment.»
Plusieurs d’autres types de diabète touchent la population de Lanaudière, mais n’est malheureusement pas une priorité pour tous, considérant que cette maladie est la deuxième plus présente au Québec selon M. Perreault.