Seulement deux des six centres équestres thérapeutiques de Lanaudière sont certifiés, selon le site Internet de la Fédération Québécoise d’Équitation Thérapeutique (FQET). Ce faible taux est préoccupant pour certains propriétaires de centres certifiés.

Par Catherine Blais | Arts, lettres et communication

L’équitation thérapeutique apporte des bénéfices psychologiques et physiques pour améliorer la qualité de vie altérée par certains handicaps comme l’autisme ou une déficience physique.

La directrice générale et fondatrice d’Équitation Thérapeutique Harmony, Genny David, favorise les centres d’équitation thérapeutique certifiés comme le sien. Ils sont régis conformément à des normes qui exigent notamment des formations obligatoires à ceux qui offrent leurs services.

Ces critères sont nécessaires, selon cette instructrice certifiée. «C’est hyper important d’avoir des réglementations autour de ça, insiste Mme David. On peut rendre quelqu’un beaucoup plus handicapé qu’il l’est en réalité à ne pas savoir ce que l’on fait.»

Marie-Josée Clossey, mère de Catherine, rapporte avoir tenté d’amener sa fille dans un de ces centres non certifiés de la région.

Dans ces centres non accrédités, un déséquilibre est souvent créé entre les compétences équestres d’un intervenant et les connaissances médicales nécessaires pour assurer la sécurité d’un patient avec un handicap. «Il faut connaître assez bien les chevaux et le monde des personnes handicapées pour pouvoir mettre les deux ensemble, précise Genny David. Ce n’est pas tout de connaître l’un ou l’autre.»

Malgré la rigueur des examens de l’Association canadienne d’équitation thérapeutique (ACET), Mme David ajoute que le niveau de connaissances équestres requis pour obtenir une certification n’est pas suffisant.

ESPRIT CRITIQUE

Une accréditation de l’ACET, signe de qualité pour ces établissements, est difficile à obtenir. Selon Marie-Josée Beaudet, vice-présidente de la FQET, il faut être plus indulgent envers les centres sans accréditation puisque leurs services peuvent adéquats même s’ils ne sont pas accrédités.

Le processus de certification est long. Il prend des années à compléter pour la plupart des centres d’équitation thérapeutique. «Certains centres peuvent quand même suivre les critères de l’ACET et être en cheminement de certification.»

La Fédération québécoise d’équitation thérapeutique propose de la documentation permettant d’évaluer la compétence des centres non certifiés. Les critères de l’ACET  concernant la sécurité et les installations nécessaires pour accommoder différents handicaps y sont bien détaillés. Ces informations peuvent être utiles, selon la vice-présidente. «Les gens peuvent faire leur propre jugement sur la qualité des services offerts dans des centres qui ne sont pas certifiés.»

RECHERCHE NÉCESSAIRE

L’équitation thérapeutique étant méconnue, la population ignore l’importance de choisir un bon centre. La documentation comme celle fournie sur le site Internet FQET est inconnue par le public et souvent difficile à comprendre. Une des seules manières de connaître ces documents est de faire une recherche par soi-même.

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