Plus d’un étudiant sur trois a échoué le cours de français 101 à l’automne 2016 au Cégep de Terrebonne. Les enseignants du collège s’en inquiètent.
Par Jackob Savard | Arts, lettres et communication
Le taux d’échec à l’épreuve uniforme de français augmente d’ailleurs depuis 2013. Alors que 4,1% des étudiants ont échoué en 2013, c’était 7,7% en 2015, selon les statistiques du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. «Les erreurs les plus fréquentes dans les dissertations sont clairement dans la catégorie grammaire», affirme l’enseignante de français au Cégep de Terrebonne, Geneviève Côté. Ce taux n’a jamais été aussi élevé, selon l’étude de 2017 de Clara pédagogie.

PREMIÈRES HYPOTHÈSES
L’enseignante pense que ce sont les inégalités socio-économiques qui sont en cause. «Plus tu viens d’une famille à faibles revenus, qui n’a pas beaucoup de moyens, chez qui ce n’est peut être pas valorisé d’aller à l’école longtemps, chez qui il n’y a pas une grosse bibliothèque, plus tu risques d’avoir de la difficulté», explique-t-elle.
Le temps limité lors des dissertations pourrait augmenter le stress des étudiant et faire en sorte qu’ils commettent plus d’erreurs d’inattention.
HABITUDES DE LECTURES
La responsable du centre d’aide en français (CAFÉ), Marie-Soleil Roy, avoue ne pas trop savoir d’où vient cette faiblesse. «Je pense que la lecture est un bon moyen d’éviter de faire certaines erreurs», confie-t-elle en se questionnant sur les habitudes de lecture des étudiants.
Le Cégep a mis en place des solutions pour pallier ce problème. Les étudiants qui échouent le français écrit du premier cours dans cette discipline doivent faire le cours de renforcement avant de continuer leur parcours en littérature. Les étudiants peuvent aussi avoir un tuteur au CAFÉ pour les aider à améliorer leur écriture.