Les Lanaudois peuvent attendre jusqu’à 500 jours avant de passer un test de dépistage d’allergies, dévoilent des chiffres de la Coalition Avenir Québec (CAQ). Ce temps d’attente est parmi les plus longs au Québec.
Par Myriam Desmeules | Arts, lettres et communication
L’attente moyenne pour une consultation en allergologie est de 56 jours en Estrie et de 1800 jours en Abitibi. Selon la CAQ, il manquait en 2016 de 30 à 55 allergologues au Québec pour combler les besoins des régions. Une hausse importante des allergies de tous genres existe dans la région depuis 2013 selon une recherche du CISSS de Lanaudière. La moyenne des diagnostics d’allergies est plus élevée dans les écoles secondaires lanaudoises comparativement à la moyenne de celles de l’ensemble du Québec.

ATTENDRE AU POINT D’OUBLIER
«J’attendais depuis tellement longtemps pour une consultation en allergologie que j’oubliais que j’étais en attente et c’est ma mère qui me le rappelait», dénonce une jeune femme mascouchoise, Angie Meloche. Sans antécédents d’allergies, elle a eu la peur de sa vie à l’âge de 17 ans. Première réaction anaphylactique: incapacité respiratoire. Mme Meloche est repartie de l’hôpital Pierre-Le Gardeur avec une prescription d’ÉpiPen et une référence en allergologie. «On n’a aucun contrôle sur le suivi de notre dossier, dit-elle. On ne peut qu’attendre l’appel.» Sans diagnostic, elle s’est sentie «dans le néant». «Tu traînes un ÉpiPen, mais tu ne sais pas pourquoi», dit-elle avec ironie.
ASSURER LA SÉCURITÉ
Dans une situation de choc anaphylactique chez quelqu’un en attente d’un diagnostic, l’appel au 911 place l’individu entre bonnes mains. Un paramédic, sous anonymat, éteint les alarmes et assure que devant «une situation où il y a eu contact avec un nouveau médicament, un nouvel aliment quelconque et qu’il y a des symptômes particuliers et graves d’anaphylaxie, on n’a pas besoin d’antécédents pour [que les paramédics puissent] donner l’épinéphrine».
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