Les milieux boisés ont un impact considérable sur la santé humaine. Les arbres peuvent être considérés comme un immense filtre à air. Selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé, le nombre de décès reliés à la pollution atmosphérique serait de l’ordre de sept millions chaque année. Cela représente un mort sur huit mondialement.
Par Sarah Allard-Puscas
Au Canada, la pollution atmosphérique se traduit par un coût annuel en santé de 35 milliards de dollars. Ce coût représente les dépenses engendrées par le traitement d’une panoplie de maladies qui sont reliées à une mauvaise qualité de l’air. De plus, aux États-Unis on estime que les forêts éliminent environ 17 millions de smog par année. Ainsi, une économie de 6,8 milliards de dollars en soins de santé serait attribuable au fait que les arbres font leur travail. Un arbre fournit l’oxygène à quatre personnes tandis que «500 arbres matures absorbent le CO2 émis par une voiture pendant un an. Un hectare de forêt urbaine, ou son équivalent végétal planté dans une collectivité peut éliminer 15 tonnes de smog chaque année. C’est l’équivalent des émissions produites par 77 automobiles.»
De plus, les arbres sont des excellents isolants contre le bruit dans un milieu urbain, ayant ainsi un impact psychologique non négligeable. Alors, peu importe comment on fait nos calculs, il est évident que les arbres sont étroitement reliés à notre santé.
CONFÉRENCE DU DR FRANÇOIS REEVES
Le 13 septembre 2017, j’ai assisté à une conférence donnée par le cardiologue environnementaliste, Dr François Reeves, dans le cadre du projet du parc des Sommets à Bromont. Il souligne que les arbres, surtout les forêts urbaines, améliorent plusieurs aspects de la santé chez les humains.
Ainsi, on peut parler d’une diminution des mortalités cardio-vasculaires, d’une amélioration du système respiratoire et d’une influence positive sur le plan psychologique et social. Les espaces verts dans les villes ont tendance à encourager les relations interpersonnelles et également les activités en plein air.
Malheureusement, il mentionne également que près de la moitié des forêts terrestres ont été exploitées et décimées par les humains. Ainsi, selon lui il faut être proactif en essayant de renverser cette tendance en reboisant et en préservant les espaces verts existants. Le Dr Reeves est le fondateur de la Journée de l’Arbre de la santé qui a lieu à la fin septembre depuis maintenant dix ans.
LA JOURNÉE DE L’ARBRE DE LA SANTÉ
Le 27 septembre a eu lieu la Journée nationale de l’arbre . Cette journée fait partie de la Semaine nationale de l’arbre et des forêts. C’est une initiative d’Arbres Canada qui, depuis 1992, a planté plus de 80 millions d’arbres partout dans le pays. Le dernier mercredi du mois de septembre a donc célébré le 25e anniversaire d’Arbre Canada et parallèlement le 10e anniversaire de la Journée de l’Arbre de la santé initié, ici au Québec, par le Dr Reeves.
À NOTRE CÉGEP
Dany Lavigne, enseignant de philosophie à notre cégep et responsable de la Fondation David Suzuki, explique que «les étudiants désireux de s’impliquer pour l’environnement font toutes sortes d’activités pour rendre le Cégep plus vert. Par exemple, l’an dernier, nous avons fait un kiosque sur l’alimentation végane, une pétition pour demander la collecte du compostage au Cégep, une plate-bande avec de l’asclépiade pour les papillons monarques, etc.»
J’aimerais inviter les étudiants, les enseignants et les membres de l’administration de notre cégep à coopérer avec le Comité d’action et concertation en environnement afin de mettre sur pied un projet de plantation d’arbres l’année prochaine, en septembre. Commençons une tradition satellite à la Journée nationale de l’arbre afin de démontrer notre solidarité proactive pour retrouver une meilleure qualité de vie.