L’éternelle jeunesse

L’état de 52 des 156 établissements scolaires de la région de Lanaudière est jugé préoccupant, selon un rapport du ministère de l’Éducation émis en mai 2015.

Par Étienne Bonenfant | Arts, lettres et communication

Trente-neuf se situent dans la Commission scolaire des Samares, où une école atteint un indice de vétusté physique de 78,82%. Cette école de l’Île Saint-Ignace est fréquentée depuis 67 ans, mais, cette année, ses élèves et enseignants sont relocalisés à Berthierville. La structure dissimule des moisissures apparues à la suite du noircissement du bois, selon un communiqué émis par la Commision scolaire en août dernier.

«Même si ce n’est pas agréable pour personne, la relocalisation s’est faite facilement», assure le président du Syndicat de l’enseignement du Lanaudière, François Breault. Les élèves étudient habituellement à Berthierville à partir du niveau préscolaire, partent pour leur troisième et quatrième année à Saint-Ignace et reviennent terminer leurs études. Des autobus assurent temporairement le transport des deux groupes d’élèves jusqu’à l’école Sainte-Geneviève.

L’école primaire Louis-Fréchette de Repentigny atteint un taux de vétusté physique de 28,28% selon un rapport du ministère de l’Éducation émis en mai 2015. (Photo: Étienne Bonenfant)
L’école primaire Louis-Fréchette de Repentigny atteint un taux de vétusté physique de 28,28% selon un rapport du ministère de l’Éducation émis en mai 2015. (Photo: Étienne Bonenfant)

ÉVOLUER DANS LA STABILITÉ

Les structures ont considérablement vieilli, mais «tout est sous contrôle», selon M. Breault. Le vrai défi se cache plutôt dans la maintenance des bâtiments malgré leur âge.

Dans la Commission scolaire des Affluents, l’école primaire Louis-Fréchette de Repentigny célébrait ses 50 ans en 2015. La directrice de l’établissement, Josée Larochelle, considère son école «chanceuse» de ne présenter aucun problème majeur. «Excepté notre système d’incendie qui est assez bruyant, la structure de l’école ne bouleverse pas les élèves et les enseignants», affirme-t-elle.

Des rénovations ont toutefois été nécessaires dans le passé pour réparer le toit ou réaménager le secrétariat afin de le rendre plus fonctionnel. «C’est sûr qu’il y aura toujours des choses désuètes à refaire dans les prochaines années, témoigne la directrice. Les salles de bain, on le voit bien que c’est vieux.»

PROJETS COÛTEUX

Le vieillissement oblige la Commission scolaire des Affluents à investir annuellement dans le maintien des écoles. Le Service des ressources matérielles prévoit des budgets pour éviter aux directeurs d’avoir «[un] choix à faire entre du soutien aux élèves et des réparations», renchérit Mme Larochelle.

Il est impossible d’empêcher les écoles de vieillir, mais les institutions s’assurent de s’adapter constamment aux nouvelles réalités pour ne pas nuire au parcours scolaire des élèves. Un défi de taille, mais, comme se plaît à le dire Mme Larochelle, Lanaudière «n’est pas dans la même situation que Montréal».

L’école Louis-Fréchette réaménagera sa cour extérieure pour convenir aux besoins des nouvelles générations afin de toujours faire rayonner la jeunesse dans un décor usé par le temps.

 

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