Philippe Granger est patineur artistique depuis l’âge de six ans au Club de patinage artistique de Mascouche. Il a su s’adapter, malgré les préjugés, à un monde féminin. Philippe a rejoint depuis trois ans l’équipe du Québec en danse avec sa partenaire Jade Robitaille.
Par Ariane Daigle | Arts, lettres et communication
Pour quelle raison avez-vous commencé à pratiquer le patinage artistique?
C’était au tout début l’idée de ma mère. Elle nous a toujours, mon frère et moi, fait pratiquer divers sports, comme le soccer ou la natation. Lorsque j’avais six ans, elle m’a demandé si je voulais faire du patinage artistique. Au début, j’étais un peu surpris, mais elle m’a convaincu d’essayer, puisque j’avais aussi un ami qui en faisait.
Qu’est-ce qui vous a poussé à rester accroché à ce sport année après année?
Au début, c’était évidemment les spectacles de fin de saison. Les lumières, la musique et l’ambiance étaient spectaculaires pour moi. J’adorais cela. Par la suite, quand j’ai commencé à faire de la compétition, je me classais souvent dans le top trois et c’était ce qui m’encourageait à continuer.
Quelles ont été les réactions des jeunes que vous avez côtoyés à l’école lorsqu’ils ont su que vous pratiquiez le patinage artistique ?
Au primaire, ce n’était pas si pire. Quand ils ont appris que je faisais du patinage artistique, ils se sont mis à me poser toutes sortes de questions. J’ai présenté un vidéo d’une de mes performances. Ils ont tous été impressionnés et je n’ai plus entendu parler de cela. C’est vers la fin du primaire et au début du secondaire que tout a commencé. Je me suis fait écoeurer un peu plus qu’auparavant. Mais rien d’énorme. J’ai été chanceux. Je crois que c’est mon caractère qui m’a aidé à passer à travers cette situation.
Quel est votre but en tant qu’entraîneur et comment croyez-vous que les jeunes patineurs vous perçoivent ?
Mon but premier est de transmettre ma passion. Rien de plus. Un jour, un petit garçon est venu me voir pour me féliciter de ma performance lors du dernier spectacle de patinage artistique de notre club. Je crois que je suis un modèle à leurs yeux.
Quel conseil donneriez-vous à un jeune qui se fait intimider parce qu’il pratique un sport peu commun chez les gars ?
Plus jeune, un patineur m’a conseillé d’avoir plus d’amies filles que de garçon. Je conseille la même chose, car ce sont plus souvent les jeunes garçons qui ont des préjugés à l’égard du patinage artistique.