Baisse de popularité de la télé traditionnelle

Les Québécois ont tendance à délaisser la programmation de la télévision d’ici pour des abonnements en ligne à des plateformes de diffusion en continu telles que Netflix, Disney+ et même YouTube. Cette baisse de popularité nuit à la diffusion de la culture québécoise. 

Par Camille Bilodeau | Arts, lettres et communication

Les abonnements aux chaînes généralistes privées du Québec ont chuté de 7% depuis l’année 2020. Des chaînes de télévision québécoise, comme Radio-Canada ou TVA connaissent une baisse de leur popularité. Selon une enquête publiée par l’Académie de la transformation numérique (ATN) en 2022,  65% des Québécois sont abonnés à un service de câblodiffusion alors que 71% sont abonnés à une plateforme de diffusion en continu. Cette baisse s’enregistre notamment dans les années pandémiques.

DE L’OMBRE SUR LA CULTURE D’ICI

Les plateformes de diffusion en ligne contribuent peu à la culture d’ici. Netflix, par exemple, propose peu de contenu québécois. «C’est grâce à l’argent réalisé à l’aide de l’abonnement au câble, que les grands médias canadiens arrivent à financer les productions locales», mentionne la gestionnaire marketing du Mouvement national des Québécois (MNQ), Sophie Lemelin. 

La programmation offre encore des rendez-vous attendus par un public nombreux. District 31, Tout le monde en parle et En direct de l’univers rejoignait, lors de leur dernière diffusion, de 1 à 1,5 million de Québécois. 

REPRÉSENTATION INÉGALE

L’américanisation de ces plateformes est une évidence. Le contenu québécois est peu mis de l’avant, «Souvent, la série n’est pas nécessairement extraordinaire, mais, étant donné qu’elle est suggérée par Netflix, on l’écoute, mentionne Samuel Tremblay, grand consommateur de ces différentes plateformes, il propose généralement que du contenu américain, britannique et même australien. Je n’ai pas souvent vu de contenu québécois.»

Les plateformes américaines tentent tout de même d’augmenter leur ratio de nouveaux contenus québécois. Les consommateurs voient apparaître des films populaires, tels que De père en flic et Bon cop Bad cop sur leurs plateformes de diffusion internationale.

Encourager la télévision locale pourrait être la solution au problème. «Je crois qu’il est important de s’abonner aux différentes plateformes de diffusion en ligne, mais québécoises, et on en a des bonnes au Québec. Par exemple, Club illico, Tout.tv et Noovo», mentionne le responsable du développement au sein de l’équipe du MNQ, Maxim Gagné. La télévision québécoise doit garder son envergure pour la survie de la culture d’ici.

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